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LAURENT Pierre François Gaspard

Conseiller général, maire d’Altkirch, (C) (★ Altkirch 1.10.1807 † Mulhouse 7.5.1879, inhumé à Altkirch).

Fils de François L., originaire de Grandvillars († Altkirch 15.9.1819), commis-greffier près le tribunal correctionnel d’Altkirch, propriétaire, et de Marie-Madeleine Wœhr († Altkirch 20.2.1852). ∞ 18.6.1837 à Altkirch Marie-Louise Winckler (★ Altkirch 6.10.1809 † Mulhouse 9.3.1874), fille de Jean-Antoine W. ©, propriétaire, ancien maire d’Altkirch, et de Marguerite Abt. Avocat à Altkirch (bâtonnier de l’ordre en 1846-1847), puis à Mulhouse. Elu conseiller municipal d’Altkirch (décembre 1843), il devint premier adjoint (mars 1844-1851), et fut nommé maire (août 1851 ; il démissionna en avril 1854). De 1844 à 1847, il fut l’un des directeurs de la Caisse d’épargne d’Altkirch. Il s’intéressa à l’enseignement et proposa la création d’une chaire d’histoire au collège d’Altkirch (1845). En 1845-1846, il provoqua la réorganisation du corps des sapeurs-pompiers de sa ville. En mars 1846, L. se déclara favorable à l’enseignement primaire tenu par des religieux, s’opposant ainsi au député-maire Pflieger © ; en 1847, il réitéra son soutien à l’enseignement dispensé par des clercs, appuyant le maire Rolla © et prenant le contre-pied de Cassai ©, futur maire républicain d’Altkirch. En février 1848, il fit partie du comité provisoire d’administration et de sûreté de l’arrondissement d’Altkirch que présidait Couchepin ©. Membre du conseil d’arrondissement d’Altkirch (1848-1852), il en fut le secrétaire (1849-1851). L. appartint au comité central des républicains modérés du Haut-Rhin (1849). Il fut chargé, en 1849, par le Conseil municipal d’Altkirch, d’effectuer avec Couchepin une démarche auprès du procureur général à Colmar afin de maintenir le tribunal à Altkirch. Dans les années 1849-1851, L. fut à plusieurs reprises sous-préfet ad interim de l’arrondissement d’Altkirch. Républicain modéré, il fut par la suite dévoué au prince-président. En 1852, le préfet du Haut-Rhin souhaita sans succès qu’il présentât sa candidature au Corps législatif. Conseiller général du Haut-Rhin (1852-1864). Doyen des avocats du barreau de Mulhouse. L’activité du maire L. s’inscrit dans une période de tohu-bohu marquée par les difficultés liées à la construction de l’église, la responsabilité de la ville dans les dégâts commis à la synagogue pendant les troubles de février 1848 et la fuite du comptable municipal.

AM Altkirch, Registres des délibérations du Conseil municipal (1842-1854) ; AM Mulhouse, HV Aa 1/1814, J V Aa 1-2 ; AHR, 2 M 27, 2 M 3, 2 N 3, 1 U 5, 9, 1 Z 130 ; Altkircher Kreisblatt du 10.5.1879 ; P. Leuilliot, Les élections au Corps législatif dans le Haut-Rhin en 1852, ASHLC, 1967, p. 86 ; Bachmann- Dreyer-Wilsdorf, p. 17.

Patrick Madenspacher (1994)