Professeur à la Faculté de Pharmacie de Strasbourg, (C) (★ Auxonne, Côte-d’Or, 25.9.1892 † Strasbourg 1.11.1970).
Fils de Charles Auguste L., percepteur, et de Marie Joséphine Renaux. ∞ 27.12.1923 à Strasbourg Estelle Marthe Brun, physicienne, (C) (★ Sillans, Isère, 10.6.1897), fille de Pierre Joseph B., cultivateur, et d’Emma Felicia Coche ; 1 fils, Charles François Henri (? Strasbourg 20.3.1932), professeur à la Faculté de Pharmacie de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg. L. descend d’une famille alsacienne qui a quitté l’Alsace en 1871. Etudes supérieures aux universités de Dijon et de Lyon (diplôme de pharmacien et licence de sciences physiques). Agrégation de sciences physiques en 1919. La même année L. put réaliser le rêve de son père, et revint en Alsace, patrie de ses aïeux. Nommé assistant à la Faculté des Sciences de Strasbourg, il prépara une thèse de physique sur la viscosité magnétique, dans le laboratoire de Pierre Weiss, de réputation internationale. Après l’obtention du doctorat ès sciences physiques (26.2.1927), il poursuivit ses recherches dans ce même laboratoire. Chef de travaux de physique à la Faculté des Sciences (1928). Chargé d’un cours complémentaire de physique (1927) puis de chimie analytique (1934) à la Faculté de Pharmacie, il fut nommé professeur titulaire de Chimie et Toxicologie à cette Faculté. Replié à Clermont-Ferrand avec l’Université de Strasbourg de septembre 1939 à 1945, il y remplaça le doyen Sartory mobilisé durant l’année universitaire 1939-1940. Assesseur du doyen de la Faculté de Pharmacie de 1946 à 1957, transféré dans la chaire de physique de 1957 à sa retraite en 1962. Les recherches de L. portèrent sur des sujets très variés : spectroscopie moléculaire (ultra-violet et infra-rouge) sur de nombreuses substances utilisées en thérapeutique, mise au point d’un modèle mathématique permettant l’interprétation du processus d’élimination par le rein de divers médicaments. Ce modèle lui permit d’étudier l’élimination de médicaments courants allopathiques et homéopathiques. Une centaine de thèses furent préparées sous sa direction. Membre correspondant de l’Académie de Pharmacie, chevalier de la Légion d’honneur et commandeur dans l’Ordre des Palmes académiques.
Archives familiales ; Université de Strasbourg 1962 (année scolaire 1961-1962), Strasbourg, 1963, p. 127 (rapport du doyen Gazet de Chatelier) ; Bulletin du Syndicat des pharmaciens du Haut-Rhin, n° 1000, 1967 (n° spécial 1946-1967) ; G. Dillemann, Des écoles de pharmacie aux U.E.R. pharmaceutiques, Revue d’histoire de la pharmacie 21, 1973, n° 218, p. 493 ; Biographisch-literarisches Handwörterbuch der exakten Wissenschaften VII, b-5, Berlin, 1974, p. 2726-2727.
Mathilde Brini (1994)
