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LANGE Maurice

Professeur de lettres, (PI) (★ Bordeaux, Gironde, 26.12.1872 † Strasbourg 11.5.1923).

Fils de Lange Edouard Charles Albert. ∞ 23.7.1906 Mathilde Marguerite Siegel (★ Courbevoie 1.9.1877 † Strasbourg 30.7.1964), fille de Françoise S., professeur d’histoire, pianiste, qui fut correspondante du Bas-Rhin au comité d’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Bachelier ès lettres en 1890, licencié ès lettres en 1892, L. fut élève à l’Ecole normale supérieure (1893-1896) et obtint l’agrégation en 1896. Professeur de lycée à Vendôme (1896-1898), Caen (1898-1901) et Dijon (1901-1912). Thèse de doctorat en 1909 : La Bruyère : critique des conditions et des institutions sociales. L. fut nommé professeur à la Faculté des Lettres de Clermont-Ferrand (1912), puis, après la Première Guerre mondiale, celle de Strasbourg (1919). L’œuvre de L. porte essentiellement sur la littérature française. Dans sa thèse de doctorat, consacrée à La Bruyère, il se révéla à la fois critique littéraire, sociologue, historien et moraliste. Ses études et publications portèrent notamment sur Alfred de Vigny, Ronsard, Montaigne, Chateaubriand, Bourdaloue, Racine et Héliodore, Victor Hugo et les Etats-Unis d’Europe, Lamartine et Dante, sans compter ses publications d’histoire politique. Il fut le collaborateur d’un grand nombre de quotidiens (dont le Temps et le Journal des Débats) et de revues littéraires ou culturelles, plus particulièrement : Revue critique des livres nouveaux, Revue de l’histoire littéraire de la France, Revue internationale de l’enseignement, Revue politique et parlementaire, Revue de Paris, Revue de la Sociétés des Nations, Foi et Vie. A Strasbourg, L. eut la tâche essentielle, au lendemain de la Première Guerre mondiale, de former les jeunes générations d’étudiants à la littérature française. Ses derniers travaux portèrent sur Erckmann-Chatrian et sur le comte de Gobineau, dont la BNUS possède un fonds. Il se proposait de publier un ouvrage sur l’Alsace et ses écrivains et, jusqu’à sa disparition, il assura la présidence du Groupement d’histoire littéraire de Strasbourg. Son œuvre poétique consiste en trois volumes : Les Libellules (1898), les Petits Poèmes (1900) et La Muse Errante (1909). Officier d’académie (1907) et officier de l’Instruction publique (1913). Lauréat de l’Académie Française (prix Thiers).

Robert Weirich (1994)