Seigneur foncier, (C) (★ Seppois-le-Bas 25.11.1725 † Porrentruy, Suisse, 23.3.1802).
Fils de Louis César de Breiten-Landenberg et de Marie Louise Zorn de Bulach. ∞ 1750 Marie Eve Joséphine Walburge Münch de Münchenstein de Loewenburg (★ Saignelégier, Suisse, 23.4.1729 † Porrentruy 11.3.1797). Dernier membre de la branche d’Illzach, L. détenait en fief les villages de Seppois-le-Bas, une partie de celui de Bartenheim et le château d’Illzach. Conseiller chevalier d’honneur d’épée au Conseil souverain d’Alsace en 1747, il résigna cette charge en 1766 et devint plus tard l’un des présidents du Directoire de la noblesse de Basse-Alsace. Il fut également grand-maître de la maison de la princesse Christine de Saxe, tante de Louis XVI, abbesse de Remiremont, décédée en 1782. Devenu procureur-syndic du district de Landau en 1788, il gérait ses domaines sundgauviens depuis son manoir de Seppois-le-Bas. Le 30.7.1789, celui-ci fut pillé, et L. se réfugia à Porrentruy où résidait son épouse. Sans tarder, il revint à Seppois-le-Bas et y demeura durant les premières années de la Révolution. Il prêta le serment civique et participa aux charges de l’Etat, mais sa conscience restait fidèle à l’Ancien Régime. Le 24.5.1793, ses biens furent séquestrés, et le 27.8., il fut porté avec son épouse sur la première liste départementale d’émigrés. La commission révolutionnaire de Porrentruy les enferma dans la maison de réclusion de cette ville le 9.10.1793. Transférés en juin 1794 à Rouffach pour y être jugés, ils furent libérés le 22.7. grâce à l’intervention de leur ami, l’ambassadeur de France en Suisse et par la suite membre du Directoire, François Barthélemy, qui fit valoir leur qualité de citoyens suisses. Réfugiés à Zurich, chez leurs cousins Landenberg, puis à Dorneck, dans le canton de Soleure, ils revinrent habiter Porrentruy à l’automne 1795. Provisoirement rayé de la liste des émigrés et réintégré dans la jouissance de ses biens en juin 1796, L. fut à nouveau emprisonné en mars 1797, en vertu d’un arrêté de Reubell ©. Réfugié à Säckingen, Pays de Bade, il revint à Porrentruy le 18.9.1800, et tenta en vain d’obtenir sa radiation définitive jusqu’à son décès.
Sitzmann II, 98 ; NDBA 5, 1984, p. 350 (erreurs) ; M. Glotz, François Antoine de Breiten-Landenberg, les tribulations du dernier seigneur de Seppois-le-Bas, ASHS, 1990, p. 300-316 ; idem, Le château des Breiten-Landenberg à Seppois-le-Bas, ASHS, 1991, p. 65-82. A noter des dates de décès erronées pour François Antoine et son épouse dans Lehr, puis dans les notices ultérieures.
Marc Glotz (1994)