Industriel (★ Colmar 13.9.1938).
Fils de Kurt Lachmann. (★ 5.12.1906 † 11.11.1987) et d’Alice Netter. ∞ 10.4.1964 Kathy Hess ; 2 enfants. Le père de Lachmann, Sarrois d’origine, s’établit à Colmar comme représentant et fut naturalisé français en 1937 ; il devint de 1947 à 1958 préfet de Police (Landespolizeipräsident) de la Sarre alors sous statut particulier. Après des études au lycée français de Sarrebruck, puis à l’École des hautes études commerciales (HEC), Lachmann a exercé des responsabilités à la Compagnie Arthur Andersen et à la Compagnie industrielle et financière de Pompey (1970), où il est devenu directeur du plan (1971). Administrateur-directeur général (1978), il est devenu en 1981 président-directeur général de la Financière Strafor, qui a réuni à partir de 1985 la Compagnie de Pompey et les Forges de Strasbourg, société instituée en 1920 qui succédait elle-même aux établissements strasbourgeois Wolf Netter et Jacobi. Avec la constitution du groupe Strafor Facom (1990), Lachmann a donné une grande impulsion aux différentes activités de son entreprise : Steelcase Strafor consolide sa position de leader en Europe dans le domaine du mobilier de bureau (environ 5 000 salariés, 60 % du chiffre d’affaires à l’exportation). Sa filiale Clestra s’est implantée aux États-Unis et en Corée. Les autres secteurs du groupe, tels que l’outillage à main (Facom), la fonderie (Manoir industries) et l’équipement de fournil (Bongard International Equipement) ont acquis ou maintenu une notoriété européenne ou mondiale dans leurs spécialités. Lachmann a également été membre des conseils d’administration de la Banque populaire de la région économique de Strasbourg, de la Société générale alsacienne de banque, de la Société de Dietrich, de la Compagnie IBM France, etc. Il a aussi joué un rôle important à la Chambre de commerce et d’industrie de Strasbourg. Ses nombreuses interventions dans les médias ont visé à dynamiser les entreprises alsaciennes, sans craindre d’aller parfois à contre-courant. Dans le domaine politique, Lachmann a présidé en 1988 le comité strasbourgeois de soutien à Jacques Chirac. Il n’a jamais brigué pour lui-même de mandat électif. Ses positions personnelles ne l’ont d’ailleurs pas empêché de recevoir le président de la République venu visiter « une entreprise qui marche » en 1984 alors que la majorité des élus locaux boudaient François Mitterrand à la suite de la malencontreuse affaire dite du synchrotron. Chevalier de la Légion d’honneur et titulaire des Palmes académiques pour son action en faveur de la formation dans l’entreprise.
Who’s who in France, 1990-1991, p. 952.
Jean-Yves Mariotte (1994)