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LACHAUSSE Meinrade Augustin l’aîné

Commissaire de Saverne, puis de Strasbourg, (C) (★ Widersept, près de Porrentruy, canton du Jura, Suisse, 8.9.1729 † Strasbourg 21 thermidor an XIII = 9.8.1805).

Fils d’Eméric Lachausse et de Marguerite Bailly. ∞ Marie Thérèse Josèphe Walpurge Carove. Immatriculé à la faculté de Médecine de Strasbourg le 24 janvier 1749, il soutint sa thèse le 12 avril 1755 : De superfoetatione vera in utero simplici. Promu le 26 juillet 1758, il n’entra en activité à Strasbourg que cinq ans plus tard, après avoir été médecin des armées. Médecin
suppléant à l’hôpital militaire de Strasbourg en 1767. Sénateur de la tribu de la Mauresse en 1774. Médecin en second à l’hôpital militaire jusqu’en 1784. Professeur à l’hôpital militaire d’instruction (1780-1784). Admis à la retraite le 17 octobre 1784. Le 15 janvier 1790 à Strasbourg, membre fondateur de la Société de la Révolution, et, le 11 février suivant, de celle des Amis de la Constitution (président le 9 mars 1791). Le 8 février 1790, élu notable du conseil municipal de Strasbourg et le 11 novembre suivant, officier municipal. Le 27 février 1791, il fut nommé commissaire par le directoire du Bas-Rhin pour enquêter sur l’administration municipale de Mayerhoffen © à Saverne ; à la suite du rapport qu’il rédigea, il fut nommé commissaire municipal de Saverne par le directoire pour « exercer provisoirement les
fonctions municipales de la ville de Saverne » conjointement avec Genthon. Le 19 avril 1791, il organisa la Société des Amis de la Constitution de Saverne. Au mois de juin, il entreprit une tournée dans le département du Bas-Rhin avec les commissaires Custine, Chassey et Regnier. À partir de juillet 1791, il ne fut qu’épisodiquement présent à Saverne. Il semblerait qu’il ait été déçu par l’attitude peu « patriote » des notables qui devaient l’assister dans sa tâche et de l’ensemble de la population savernoise. En novembre 1791, maintenu officier municipal à Strasbourg, il fut chargé de la vente des biens nationaux et de la contribution foncière des villages. Le 22 août 1792, il fut nommé par Carnot, Prieur et Ritter © maire provisoire de Strasbourg, avec le titre de commissaire aux fonctions municipales (fonction exercée jusqu’au
17 décembre 1792). Le 21 janvier 1793, Monet le remplaça dans ces fonctions.

E. Barth, « Notices biographiques sur les hommes de la Révolution à Strasbourg et environs », Revue d’Alsace, 1877, p. 423-424 ; Himly, p. 167 ; R. Steegmann, Le milieu médical à Strasbourg au XVIIIe siècle, mémoire de maîtrise, Strasbourg II, 1977, p. 122.

René Burgun et Henri Heitz (1994)