Maire d’Erstein, membre du Directoire du Bas-Rhin puis du Conseil général, commissaire du pouvoir exécutif pour l’administration municipale du canton d’Erstein, (C) (★ Erstein 25.10.1742 † Erstein 30 fonctidor an V = 17.9.1797).
Fils de Jean Georges Kuhn, boucher et prévôt, issu d’une famille représentative de l’administration municipale d’Erstein depuis le XVIIe s., et de Marie Anne Weiss, originaire d’une famille de prévôts de Diebolsheim et de Matzenheim depuis le milieu du XVIIe s. Célibataire. Licencié en droit à Strasbourg en 1766. Avocat au Conseil souverain d’Alsace, receveur du bailliage d’Erstein et juge au tribunal de la maréchaussée d’Alsace sous l’Ancien Régime. Il fut le premier maire élu d’Erstein (1er février 1790). Devant les difficultés économiques, la municipalité décida, le 9 mai 1790, l’achat de 20 quarts de blé et de 40 quarts d’orge « pour pouvoir avec l’augmentation faire cuire du pain pour les pauvres jusqu’à la prochaine récolte ». Face au relâchement des mœurs, la municipalité dut prendre des arrêtés interdisant dans les auberges le jeu d’argent (décembre 1790) ou stigmatisant l’inconduite des servantes (novembre 1791). Kuhn fut député suppléant à l’Assemblée législative (1er octobre 1791 – 20 septembre 1792). Il fut membre de l’administration centrale du Bas-Rhin pour le district de Benfeld jusqu’à sa suspension le 21 août 1792. Il ne fut plus élu aux élections du Conseil général de novembre 1792, parce qu’il avait été mis en cause par Euloge Schneider © pour avoir signé l’adresse du 3 juillet 1792 à l’Assemblée nationale demandant la poursuite des auteurs des troubles du 20 juin 1792 (invasion du palais des Tuileries à Paris). Il reprit ses fonctions à la tête de la municipalité d’Erstein après la Terreur (juillet 1794).
Archives départementales du Haut-Rhin, 1 B 946, p. 453 ; E. Barth, Notes biographiques sur les hommes de la Révolution de Strasbourg et les environs, Strasbourg 1885, p. 91-92 ; Knod, Die alten Matrikeln der Universität Strassburg, 1621 bis 1793, II, p. 434, 621 ; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 130-131, 143, 149, 152 et 154 ; Erstein hier et aujourd’hui, décembre 1982.
Yvette Burghard, Jean-Georges Guth et Jean-Marie Schmitt (1994)