Maire (Pr) (★ Sainte-Marie-aux-Mines 19 germinal an VII ou 8.4.1799 † Sainte-Marie-aux-Mines 30.10.1860).
Fils de Jean-Jacques Kroeber, négociant, et de Marguerite Karth. ∞ 5.4.1825 à Sainte-Marie-aux-Mines Marie-Louise Descombes, fille de Louis Descombes, ministre du culte réformé français. Il poursuivit les activités commerciales de son père. Franc-maçon, initié peut-être en 1818. Nommé maire de Sainte-Marie-aux-Mines le 30 novembre 1840 après les élections municipales de juin-juillet 1840. Il fut hostile en 1841 à la distraction de la commune des lieux-dits Échery, La Petite Lièpvre, Fertrupt et Saint-Blaise. En 1841 et en 1845, le conseil municipal vota une proposition de percement d’un tunnel reliant par chemin de fer le bassin de la Meurthe. L’essor démographique de la ville justifia la construction d’une église luthérienne (1845) et de la nouvelle église de Saint-Louis (1846). Lors de la grande disette de 1846 et 1847, le maire fit procéder à des distributions de soupes et de denrées alimentaires. Le conseil municipal vota des crédits pour alimenter un fonds de secours. Le maire fit encore partie de la commission municipale créée après la Révolution de février 1848. Charles Frédéric Kroeber, écarté de la vie publique, devint le premier directeur du Comptoir national d’escompte alors fondé dans la ville.
Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, n° 952 ; R. Mercier, « Les maires de Sainte-Marie-aux-Mines (1800-1870) », XIIe Cahier, 2000, Société d’histoire du Val de Lièpvre, p. 71-78 et « Les maires de Sainte-Marie-aux-Mines (1870-1914) », XXIIIe Cahier, 2001, Société d’histoire du Val de Lièpvre, p. 111-112.
Roland Mercier (2006)