Professeur de sciences naturelles (★ Heiligenstein 8.5.1822 † Strasbourg 31.5.1891).
Frère de Charles-Émile Kopp ©. Après des études secondaires au Gymnase protestant, puis au lycée de Strasbourg (mathématiques spéciales en 1840), Kopp fut chargé, en 1843, des cours de dessin, d’arpentage, de chimie et de mathématiques à l’École normale primaire. Son goût pour les études universitaires le poussa à suivre des cours de langues mortes, d’histoire et de littérature. Reçu à l’École normale supérieure de Paris en 1844, licencié ès sciences physiques et ès sciences mathématiques en 1846, agrégé d’allemand, il souhaitait être professeur d’allemand dans un collège parisien, mais fut nommé professeur de mathématiques supérieures au lycée de Cherbourg. L’attitude politique de son frère Charles Émile en 1848 valut à Kopp d’être mis en disponibilité sans traitement en 1849, mais dès 1850, il retrouva un poste de professeur de chimie et de physique au collège de Châteauroux. En 1851, sa nomination comme professeur de physique et de chimie à Neuchâtel lui permit d’échapper aux conséquences du coup d’État de Napoléon III. Naturalisé suisse en 1857, il passa 22 ans dans l’enseignement dans sa nouvelle patrie. En 1874, il vint s’établir à Mulhouse, auprès de son fils, lui aussi chimiste. Il donna des cours à l’École de Chimie de cette ville et publia de nombreuses « observations et analyses spectroscopiques de couleurs à l’aniline ». En 1880, il suivit son fils à Rouen, mais revint à Strasbourg en 1883. Il prit sa retraite à la clinique Sainte-Barbe et continua à collaborer à l’Express de Mulhouse par divers articles scientifiques jusqu’à sa mort.
Les travaux de Kopp, consacrés surtout à des études spectroscopiques de colorants naturels ou artificiels, furent publiés en particulier dans le Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse.
Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse 47, 1877, p. 98 et 318 ; 48, 1878, p. 59 et 88 (suppléments) ; 51, 1881, p. 26 (suppléments) ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 70 ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 4564 ; Dictionnaire de biographie française, XVIII, 1993, c. 1254.
Mathilde Brini (1994)