Médecin, pianiste et compositeur (★ Benfeld 22.12.1846 † Paris 20.8.1907).
Fils de Jean Pierre Kopf, employé des tabacs, et d’Amélie Françoise Bisson. Il arriva très jeune à Metz, suivant son père qui y était nommé au même emploi. Études à l’institution Saint-Clément, bachelier ès lettres en août 1865, puis ès sciences en août 1866. Il entra ensuite à l’École de Santé militaire de Strasbourg, dont il sortit, en 1870, avec le diplôme de docteur en médecine. Aide-major, il participa en 1870 au blocus de Metz. Il quitta cette ville, quelques mois seulement après la reddition de la place, lorsque tous les blessés, confiés à ses soins, furent guéris. Il passa ensuite à l’armée de Versailles. En Algérie, il exerça les fonctions d’aide-major au 4e régiment de Zouaves. Il revint en métropole, en février 1885, comme médecin-major au bataillon de gendarmerie mobile à Paris. Il devint, le 7 octobre 1890, médecin de l’état-major au gouvernement militaire de Paris. Nommé officier de la Légion d’honneur, le 29 décembre 1896, il prit sa retraite en mai 1897. De 1885 à 1897, Kopf s’adonna à la médecine oculistique et fut attaché au cabinet du célèbre Dr Galezowski, dont il devint le chef de clinique. En 1897, il s’était établi médecin oculiste à Paris. Il fut affecté dans le service ophtalmique de l’hôpital Saint-Joseph et du dispensaire Furtado-Heine. En 1865, Kopf débuta sa carrière musicale par une symphonie jouée dans les grands concerts de l’Hôtel de ville de Metz. Il se fit souvent entendre dans les concerts de bienfaisance à Alger, à Constantine, à Paris, où il obtint un vif succès.
Il composa les œuvres suivantes : une symphonie, une idylle pour chant, une sérénade pour piano et, sous le pseudonyme de Benfeld, Nocturne, Gavotte, les Aveux et Scherzo pour piano. Il transposa pour le piano de nombreuses œuvres de Saint-Saëns, de R. Wagner, d’Ed. Lalo, de C. Debussy et de C.-M. Widor.
Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 68-69 ; E. Woerth, « Ein Benfelder Komponist », Elsass-Lothringische Gesang- und Musikzeitung 7, 1913-1914. p. 94 ; R. Muller, Anthologie des compositeurs de musique d’Alsace, Strasbourg, 1970, p. 91 ; Dictionnaire de biographie française, XVIII, 1993, c. 1253.
Jean-Georges Guth (1994)