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KOLLER Jacques

Prêtre, commissaire révolutionnaire, (C) (★ Flexbourg 1.5.1764 † Kaiserslautem, Rhénanie-Palatinat, 3.6.1845).

Fils de Joseph Koller, vigneron, et de Catherine Rapp. ∞ date et lieu inconnus Caroline Christ, (Pl), de Westhoffen. Étudiant à l’Université de Heidelberg en 1786, lazariste, ordonné le 22 mars 1788, professeur de philosophie à Heidelberg, Koller enseignait la philosophie kantienne. Il revint en Alsace en 1791 et fut élu curé constitutionnel de Westhoffen le 10 avril. En même temps, il collabora au périodique de Kaemmerer ©, Die neuesten Religions-begebenheiten in Frankreich, où il annonça deux publications : Abhandlung über die Priesterehe, et Was ist der Pabst nach der heiligen Schrift. Membre du Club des Jacobins, il abdiqua les fonctions ecclésiastiques le 22 novembre 1793.
Commissaire révolutionnaire, il fut accusé d’avoir prélevé des taxes indues dans la région de Molsheim où Euloge Schneider © l’avait nommé juge de paix. Arrêté comme complice de ce dernier le 16 avril 1794 et transféré à Paris, il fut acquitté par le tribunal révolutionnaire le 30 octobre 1794. Il végéta d’abord dans la misère, occupant des fonctions de clerc de notaire à Haguenau, puis de secrétaire de mairie à Schweighouse jusqu’en 1798, et ensuite à Pirmasens. À son décès, il était avocat au Bezirksgericht de Kaiserslautem.

Archives départementales du Bas-Rhin, 133 L 140, dossier de pension où figure son extrait de baptême ; Archives nationales, W 476, n° 324 ; E. Barth, Notes biographiques sur les hommes de la Révolution à Strasbourg et les environs, Strasbourg, 1885, p. 340 ; E. Motsch, « Ein katholischer kantianer an der Universität Heidelberg, ein Beitrag zur Geschichte der Aufklärung », Historisches Jahrbuch der Görresgesellschaft 1930, p. 525-533 ; H. Fessmeyer, « Das Leben eines konstitutionellen Pfarrers, J. Koller (1764-1845) », Archiv für elsässische Kirchengeschichte, 23, 1956, p. 207-221 (indique d’autres parents que ceux de l’extrait de baptême !).

Louis Kammerer (1994)