Poète d’expression essentiellement dialectale, romancier de langue allemande, (P) (★ Strasbourg 16.4.1902 † Altkirch 24.8.1979).
Fils de Frédéric Henri Kohler, employée des postes, et de Guillaumette Ehrbacher. ∞ 6.9.1929 à Burbach, Bas-Rhin, Marie Sophie Heck. Ses parents, originaires du Bas-Rhin, s’étant établis à Mulhouse alors qu’il était encore enfant, Kohler grandit dans la cité du Bollwerk dont il adopta l’esprit et le langage. Membre fondateur du « Quolibet », cercle de poètes et d’artistes haut-rhinois, il aida à éditer la luxueuse anthologie ‘s Fanschter uf, préfacée par Victor Schmidt et illustrée par Paul Hertzog © (tirage réduit à 300 exemplaires) dans laquelle figurent quatre de ses propres poèmes (1939). Il collabora au journal L’Alsace, à l’Elsässer Kaländer, à L’Ami des Foyers et à la Mülhauser Frauenzeitung en y publiant des poésies en allemand et en alsacien. Ses thèmes préférés furent l’amour de la nature et des bêtes, l’attachement à sa ville d’adoption Mulhouse, la fidélité à l’Alsace, au dialecte et aux traditions ancestrales. Ses vers originaux passaient régulièrement sur les ondes de RTF Strasbourg dans le cadre des émissions de poésie dialectale. Son roman-feuilleton Zwischert Hass und Liebe parut en 1926 dans la Mülhauser Frauenzeitung. Bien qu’il ne fût qu’un poète et romancier mineur, il contribua activement à l’animation littéraire et culturelle de la région.
L’Alsace du 3.12.1955 ; Annuaire de la Société des écrivains d’Alsace et de Lorraine, 1960, p. 59 ; Annuaire du cinquantenaire de la Société des écrivains d Alsace et de Lorraine 1927-1977, 1977, p. 56-57 ; A. Franck-Neumann, « H. Kohler (1902-1979) », L’écrivain d’Alsace et de Lorraine, n° 34, décembre 1980, p. 8-10 ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 4559.
Raymond Matzen (1994)