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KLEIN Jean Joseph Frédéric

Artiste peintre (★ Strasbourg 9 nivôse an XII = 31.12.1803 † Strasbourg 23.1.1855).

Fils de Georges Klein, tailleur, musicien de l’armée, et de Madeleine Salomé Krauser. Avec son père en 1814 au siège de Mayence. De retour à Strasbourg, il fréquenta l’école de dessin de Gratwohl, mais dut donner lui-même des cours dès 1819 pour venir en aide à sa famille. Il s’initia à la miniature en 1821 auprès de G. Guérin ©, sollicité qu’il était en même temps par L. Ohmacht © et par J.-F. Helmsdorf ©. Avec l’archéologue Schweighaeuser ©, il fit des voyages d’études et illustra de dessins l’ouvrage de ce dernier, Antiquités de l’Alsace. Après un séjour à Paris (1825), il se rendit à Rome par Florence et Pise, s’y passionna pour Fra Angelico et pour le Quattrocento (1828). En 1831, il exposa au Salon de Paris un portrait du peintre Achille Meunier. Revenu à Strasbourg, il partit en 1836 pour Munich où il subit l’influence de Cornelius et de Kaulbach. Toujours itinérant, il vint à Paris en 1838, y collabora avec le naturaliste Cuvier, illustrant son dernier ouvrage Le règne animal. Revenu dans sa ville natale, il témoigna de plus en plus de goût pour les spéculations religieuses et s’adonna de préférence à la technique de la fresque. C’est ainsi qu’il réalisa en 1839 son œuvre maîtresse, une Mise au tombeau destinée à la chapelle Sainte-Catherine de la cathédrale, et, toujours à Strasbourg, quelques peintures murales représentant le Christ, les apôtres, les anges et les évangélistes pour le couvent Saint-Arbogast (1844). Pour le château d’Osthouse, il peignit La bataille d’Oberhausbergen. Il élabora aussi maints projets de verrières en vue de restaurer des vitraux de la cathédrale de Strasbourg et illustra une Bible, éditée à Karlsruhe en 1842. Enfin un recueil de contes alsaciens, Elsâssisches Sagenbuch d’A. Stoeber, fut décoré de gravures sur acier réalisées par K. A. Schuler d’après des projets de Klein Une série de dessins commencée en 1843 (Légende de sainte Odile, Procession d’anges) est restée inachevée. Plusieurs de ses cartons pour peintures et de nombreux dessins remontant à son séjour en Italie sont parvenus aux musées de Strasbourg. D’autres intégrèrent la collection F. Reiber ©.

A. Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque, Strasbourg, 1894, p. 582 ; F. Reiber, Iconographie alsatique, Strasbourg, 1896, n° 4989-4996, 5146 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 38 (erreurs) ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, XX, 1927, p. 443 ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, VI, p. 238 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs), Artistes-peintres alsaciens d’un temps ancien (1800-1880), Kaysersberg, p. 90-91.

Gérard Cames (1993)