Député et conseiller général du Bas-Rhin, (C) (★ Bad Kreuznach, Rhénanie-Palatinat, 26.4.1924 † Haguenau 18.10.1980, enterré à Sélestat).
Fils de Joseph Klein ©. ∞ 23.7.1948 à Sélestat Marie Octavie Hélène dite Marlène Schneider (★ Epfig 7.4.1924), fille de Jean Laurent Schneider et d’Anne Sophie Reibel ; 1 fille. Études secondaires au collège Koeberlé, sanctionnées par l’Abitur. Enrôlé dans le Reichsarbeitsdienst du 16 février au 12 mai 1943 à Urloffen, Forêt-Noire, puis incorporé de force dans la Wehrmacht à Hambourg-Wandsbeck, le 21 mai 1943, au 20e régiment d’Infanterie avec lequel il rejoignit le front russe dans la région des pays baltes, où il fut fait prisonnier le 16 octobre 1944 et connut ensuite les affres du camp de Tambow jusqu’à son rapatriement le 22 octobre 1945. Klein opta pour une carrière administrative et entra en fonction à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) ; en même temps il s’inscrivit à la faculté de Droit de l’Université de Strasbourg, où il obtint le certificat de capacité. Différents concours internes lui permirent de gravir les échelons pour accéder au poste de chef des services généraux et du personnel de la CPAM. Dès son retour de captivité, il entra avec enthousiasme dans la vie associative, pratiquant l’athlétisme au Cercle catholique Aloysia et relançant le Cercle d’escrime. Il créa la section de Sélestat et environs de l’Association des évadés et incorporés de force (ADEIF), dont il resta le président jusqu’à son décès. Par la suite, il fonda aussi l’Association des anciens prisonniers de Tambow, dont il fut président de section et président interdépartemental. C’est en revenant d’une réunion à Wissembourg qu’il fut victime d’un accident de la route. À son initiative se créa aussi, le 8 décembre 1964, le Groupement des associations patriotiques de Sélestat dont il fut le vice-président et qui regroupe 31 associations. De 1965 à 1980, il exerça par ailleurs la fonction de président du Souvenir français. Sa longue captivité ne l’empêcha pas de rester militaire dans l’âme. Ainsi il créa en 1950 et anima le Cercle toutes armes d’instruction des sous- officiers de réserve (CTAISOR) et beaucoup de jeunes de Sélestat et environs lui sont redevables de leur nomination ou promotion de sous-officier ou d’officier. Lui-même continua de se perfectionner et accéda au grade de lieutenant-colonel de réserve. Pendant la guerre d’Algérie, il s’engagea à deux reprises comme volontaire sans solde. À la suite de son père, adjoint au maire de 1935 à 1945 et maire de 1945 à 1953, Kkein entra au service de la cité. En 1965, il se présenta sur la liste du Dr Kubler © aux élections municipales. Il fit un excellent score et fut élu premier adjoint. Pendant ses deux mandats, il s’occupa particulièrement des affaires culturelles comme président de « Tourisme, Culture et Loisirs » et promoteur du Corso fleuri qui devint une manifestation estivale de renom international. En 1977, il ne se représenta plus aux municipales pour mieux se préparer aux législatives. Sa candidature à la 4e circonscription du Bas-Rhin sous le sigle UDF-CDS fut couronnée de succès ; il fut élu le 19 mars 1978 (avec Germain Gengenwin © comme suppléant) en remplacement d’Albert Ehm ©. Dans la même année, il entra aussi au Conseil général. À l’Assemblée nationale, il fit partie de la commission de la Défense nationale. Son contact facile et sa générosité – toujours prêt à servir – faisaient de Klein le type même du représentant du peuple. Chevalier de l’ordre du Mérite. Officier du Mérite militaire. Croix du combattant. Croix de la valeur militaire.
Who’s who in France, Paris, 1979-1980 ; Fascicule du Groupement des associations patriotiques de Sélestat et environs, Sélestat, 1968 (2e édition, 1989) ; renseignements fournis par la famille et M. Marcel Meyer.
Maurice Kubler (1993)
