Missionnaire, archevêque, (C) (★ Avenheim 28.2.1916 † Strasbourg 6.12.1992, inhumé au cimetière d’Avenheim).
Fils d’Eugène Klein, cultivateur, et d’Angélique Roos ; de leurs 6 enfants, deux devinrent prêtres dans la congrégation du Sacré-Cœur d’Issoudun, Joseph et Eugène. Études secondaires à l’école apostolique des missionnaires du Sacré-Coeur d’Issoudun à Thoissey, Ain. Noviciat à Marseille. Profession religieuse en 1937. Études de philosophie à Strasbourg. Service militaire et École d’officiers de réserve à Saint-Maixent en 1939-1940. Puis, études de théologie à Issoudun. Ordonné prêtre le 16 mai 1943. Ne voulant pas rentrer en Alsace annexée de fait, Klein fut nommé vicaire de la paroisse Saint-Denis de la Chapelle à Paris, poste qu’il garda jusqu’en 1947. Il fut envoyé alors comme missionnaire en Nouvelle-Guinée. Il était économe de la mission de Papouasie quand Rome le nomma vicaire apostolique de Yule-lsland le 14 juin 1960. Il reçut l’ordination épiscopale le 25 septembre 1960 dans l’église paroissiale d’Issoudun. Son vicariat apostolique de Yule-lsland, christianisé depuis trois quarts de siècle, comptait comme la région la plus développée de l’île sur le plan religieux. Il assista aux différentes sessions du concile Vatican II. Quand fut érigé le diocèse de Bereina (Papouasie-Nouvelle-Guinée), il en devint le premier évêque titulaire le 15 novembre 1966. Le 5 juin 1971, Mgr Klein fut nommé coadjuteur, avec droit de succession, de l’archevêque de Nouméa en Nouvelle-Calédonie et le 7 avril 1972, il devint archevêque de Nouméa, dans une conjoncture difficile. Des 140 000 habitants de l’archipel, un peu plus de 90 000 étaient catholiques, dont environ la moitié d’Européens. L’archevêque se trouvait à la tête d’une Église cosmopolite, où, aux tensions sociales, s’ajoutaient déjà les conflits politiques entre population autochtone et Français métropolitains. Des raisons de santé l’obligèrent à donner sa démission en 1981.
F. Knittel, Évêques missionnaires d’Alsace, Strasbourg, 1965, p. 167-168 ; A. Chapeau, F. Combaluzier, Épiscopologe français des Temps Modernes 1592-1973, Paris, 1977, p. 354, n° 1653 ; Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, L’Alsace, sous la dir. de B. Vogler, Paris, 1987, p. 233-234 ; G. Delbos, L’Église catholique en Nouvelle-Calédonie. Un siècle et demi d’histoire, Paris, 1993, p. 410-416.
René Epp (1993)
