Pasteur, chroniqueur, (Pl) (★ Hirschland 31.5.1838 † Kaufbeuren, Bavière, 29.4.1898).
Fils de Johann Philipp Klein, instituteur, et de Catharina Bach. ∞ 1865 Élisabeth Hosemann, fille du pasteur Johann Jakob Hosemann, de Paris. Études secondaires à Paris. À l’issue de ses études de théologie à Strasbourg, Klein fut ordonné en 1861. Après un poste à Paris comme vicaire de son beau-père, il assura la charge de pasteur à Froeschwiller de 1867 à 1882. Découragé par les conflits théologiques en Alsace et s’estimant mal vu pour ses positions orthodoxes par la direction libérale de l’Église, il partit en 1882 en Bavière, à Nördlingen, où il fut nommé. Toutefois, atteint d’aliénation mentale, il dut renoncer à l’exercice de ses fonctions dès 1885. Klein a été profondément marqué par la bataille de Froeschwiller, où il a joué un rôle d’aumônier auprès des troupes françaises. Après une attitude initiale d’hostilité envers les Allemands, il se rallia à ces pasteurs luthériens alsaciens qui devinrent peu à peu germanophiles. Il rédigea dans les mois suivants une chronique intitulée : Fröschweiler Chronik. Kriegs- und Friedensbilder aus dem Jahr 1870, Nördlingen, 1876. Elle connut un succès considérable dans les milieux allemands, au point d’atteindre 23 éditions en 1905, et suscita dans les années suivantes de nombreux récits de la guerre, tant en France qu’en Allemagne. Son éditeur Beck publia en 1880 un récit de ses années d’enfance à Hirschland (1848-1852) : Vor dreissig Jahren. Eine alte Geschichte für unsere neue Zeit, unserem Volk zu Nutz erzählt. Ce récit dut son succès pour une large part à un style d’une grande fraîcheur, aux émotions simples et spontanées.
Allgemeine deutsche Biographie, LI, 1906, p. 183-189 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 294, n° 2774 (bibliographie détaillée) ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 4509.
Paul Greissler et Bernard Vogler (1993)
