Médecin, (C) (★ Boersch 5.8.1840 † Strasbourg 15.2.1923).
Fils de Joseph Kien, propriétaire à Boersch, et de Marie Claire Wagner. ∞ 9.11.1872 à Strasbourg Marie Joséphine Herbin (★ Strasbourg 20.1.1852), fille d’Auguste Hippolyte Herbin, négociant, et de Catherine Joséphine Hartmann ; 4 enfants. Études à la faculté de Médecine de Strasbourg terminées par une thèse intitulée : De l’augmentation morbide des urines ou de la polyurie en général, soutenue le 16 décembre 1865. Médecin praticien, Kien entra dans la carrière hospitalière comme remplaçant provisoire d’Ernest Herrenschmidt © le 25 septembre 1889 à la division de médecine non universitaire de l’Hôpital civil ; à partir de 1900, il assuma la direction du service des pensionnaires chroniques (Section III). Élu à l’unanimité à la présidence de la Société de médecine de Strasbourg (1er octobre 1885-7 octobre 1886), il succéda à Eugène Koeberlé © comme président de la Société de prévoyance des médecins du Bas-Rhin (Unterelsässischer Hilfsverein für Aerzte). À ce titre, il prononça l’éloge du professeur Aubenas © lors de la séance du 11 octobre 1906. On lui doit également un discours funèbre en hommage à Koeberlé (Strassburger medizinische Zeitung, XII, 7, 1915) dont il fut l’ami intime. Parmi les publications de Kien, on doit relever plus particulièrement celles consacrées à la diabétologie, pour laquelle il avait déjà manifesté de l’intérêt dans sa thèse inaugurale ; au moment où l’étude du diabète entrait dans une phase moderne, il publia une mise au point sur le coma diabétique (Gazette médicale de Strasbourg, 1883, n° 10, p. 111-117), suivie de l’observation d’un cas de coma diabétique sans acétone avec hyperlipémie (ibidem, n° 9, 1888, p. 97-102), qui représente l’une des dernières communications à la Société de médecine de Strasbourg avant sa dissolution ordonnée par les autorités allemandes le 24 avril 1888. Son fils Georges, médecin, (C) (★ Strasbourg 26.9.1873 † Strasbourg 4.1.1946) ∞ Jeanne Maujean († 30.12.1937) ; il s’engagea dans la médecine sociale et rurale et dans des œuvres caritatives. Ses efforts pour maintenir la culture française sous l’annexion lui valurent la médaille de la Reconnaissance française.
Le Nouvel Alsacien du 5.1.1946 ; A. Lévy, « Une société de médecine à éclipse : la Société de médecine de Strasbourg », Journal de médecine de Strasbourg 12, 1970, n° 1, p. 874-875.
Théodore Vetter (1993)