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KIEFFER Robert

Résistant, (C) (★ Bischheim 8.6.1920 † Strasbourg 15.7.1943).

Fils de Charles Kieffer, boucher à Schiltigheim, et de Marie Anne Léonie Gerber. Rentré du front à Strasbourg en 1940, il fut temporairement obligé de faire ses études de droit à l’Université de Heidelberg. Lors de la réouverture de l’Université de Strasbourg en novembre 1941, il entra dans le Front de la jeunesse alsacienne, mouvement de résistance des étudiants catholiques de Strasbourg. Le mouvement, dirigé par Alphonse Adam, très actif, était aussi en relations avec le réseau de Charles Bareiss ©. Dès la proclamation de l’incorporation dans la Wehrmacht, le Front entama une grande campagne de contre-propagande auprès des incorporés. Le mouvement fut dénoncé par un des membres de l’organisation, en décembre 1942, qui dévoila sa trahison à Kieffer et Adam. Kieffer, en fuite pour la Suisse, fut arrêté par la Gestapo le 17 janvier 1943. Jugé le 6 juillet 1943 par le Volksgerichtshof présidé par Roland Freisler, il fut condamné, avec cinq autres de ses amis, à la peine de mort, le 8 juillet. L’exaspération croissante du Gauleiter Wagner contre les manifestations et désertions qui suivirent l’incorporation des Alsaciens dans la Wehrmacht, l’amena à faire exécuter la sentence dès le 15 juillet 1943 au Fort Desaix de Strasbourg, à faire brûler les cadavres et à jeter les cendres dans un canal. Une rue de Strasbourg porte son nom.

Dernières Nouvelles d’Alsace des 16.7.1943 et 11.7.1953 ; Le Nouvel Alsacien du 21.2.1945 (portrait) ; Honneur et Patrie du 13.7.1945 ; Ch. Béné, L’Alsace dans les griffes nazies, IV, Raon-l’Étape, 1978 ; M. Adam, L. Kieffer, Vivre l’Alsace, Strasbourg, 1979.

Georges Foessel (1993)