Skip to main content

KIBLER Marcel, alias Commandant MARCEAU

Chef de la Résistance Alsace, (C) (★ Saint-Amarin 11.9.1904 † 2.7.1992).

Fils de Martin Kibler (★ 1868), chef de fabrication au Breuil à Saint-Amarin, et de Valentine Hatter (★ 1882). ∞ 20.5.1929 à Maussans, Haute-Saône, Marcelle Laure Chaillet (★ 1.7.1908). Après la campagne de 1939-1940 et la démobilisation le 18 septembre 1940, il rejoignit l’Alsace d’où il fut expulsé avec sa femme et sa fille le 9 décembre 1940. Dès la fin décembre 1940, il contacta avec Paul Dungler © des officiers de l’armée d’armistice, des officiers de l’entourage du général de Gaulle © à Londres et des chefs restés en Alsace. Il créa un poste de commandement (P.C.) à Lyon avec chaîne d’émission radio avec Londres. Après l’évasion du général Giraud, il organisa des groupements de combat parmi les jeunes Alsaciens réfugiés en zone sud (régions de Périgueux, Limoges, Clermont-Ferrand, Toulouse, Cahors, Auch et celle des Alpes). Le groupement fut dénommé Groupe mobile d’Alsace Sud avec mission de prendre part à la Libération de la France dans sa région, avant de participer à la libération de l’Alsace. Ce groupement allait devenir la Brigade d’Alsace-Lorraine. Pendant cette période, Kibler assura au P.C. de Lyon les fonctions de chef d’état-major sous les ordres du commandant d’Ornant et de Paul Dungler. Ce dernier, après un voyage à Alger, fut arrêté par la Gestapo en janvier 1944. Marceau prit le commandement en chef et déplaça son P.C. dans la région du Donon, près de la frontière. Dans la période de juin à novembre 1944, il resta en contact avec Georges Kiefer © et dirigea les combats du maquis du Donon à 1 contre 20. Le 30 octobre 1944, le commandant Marceau rejoignit la division Leclerc dans la région de Baccarat. Nommé chef des Forces françaises de l’Intérieur d’Alsace, il se battit avec 10.400 hommes de 1ère ligne appartenant aux Forces françaises de l’Intérieur (F.F.I.) qui assuraient la sécurité des arrières. À ce titre et après avoir libéré ses parents déportés par la Gestapo dans un village du Wurtemberg, il prit une part active dans la bataille d’Allemagne.

Propos recueillis de la bouche du commandant Marceau ; Dernières Nouvelles d’Alsace du 3.7.1992.

† Raymond Horber (1993)