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KAYSER Louis Charles

Militant communiste et syndicaliste, (C) (★ Barr 29.4.1890 † Mulhouse 30.6.1963).

Fils de Louis Napoléon Kayser et de Marie Madeleine Wolff. Il entra au syndicat allemand des chaudronniers. Il devint président de la section de ce syndicat pour la Haute-Alsace (1913-1914). Il milita successivement aux Jeunesses social-démocrates (1907-1910), au Parti social-démocrate (1913-1918), au Parti socialiste SFIO (1919-1920), au Parti communiste à partir de 1921. Entré comme ouvrier aux ateliers des chemins de fer de Mulhouse, il fut président et responsable départemental pour le Haut-Rhin de l’Union des syndicats de cheminots d’Alsace et de Lorraine CGT, puis CGTU (1921-1927). Il présida successivement l’Union départementale CGTU du Haut-Rhin, puis l’Union locale de Mulhouse. En cette qualité, il fut l’un des instigateurs de l’assaut mené contre la prison de Mulhouse par les manifestants du 12 mars 1934 pour libérer trois grévistes arrêtés pour entrave à la liberté du travail. En janvier 1936, il fut élu secrétaire général adjoint de l’Union départementale CGT du Haut-Rhin. Il était en 1938 secrétaire de la section communiste de Mulhouse-Nord. Il fut candidat du Parti communiste aux élections législatives en 1924, 1928, 1932 et 1936 et membre de la commission de contrôle financier du PCF en 1936-1937. Il signa en février 1940 une déclaration de rupture avec le Parti communiste condamnant le pacte germano-soviétique et les agressions soviétiques contre la Pologne et la Finlande. Il fut cependant interné par les autorités françaises vraisemblablement au camp d’Arches, Vosges.

L’Humanité, Metz, du 11.4.1928 (photo) ; Republikaner du 3.2.1940 ; F.-G. Dreyfus, La vie politique en Alsace 1919-1936, Paris, 1969, p. 121 ; Témoignage d’André Umbrecht dans le Bulletin du centre régional Alsace de l’Institut CGT d’histoire sociale (n° hors-série : 1936 en Alsace, Actes du colloque du 8.6.1986), s.d., p. 46 ; L. Strauss, dans J.-P. Rioux, Les communistes français de Munich à Châteaubriant, Paris, 1987, p. 380 ; Maitron, dir., Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, XXXII, 1988, p. 350 ; Extraits de rapports de la Gestapo déposés à l’Institut pour le marxisme-léninisme à Berlin-Est (devenu en 1990 l’Institut für Geschichte der Arbeiterbewegung), publiés par L. Tinelli, Bulletin du centre régional Alsace de l’Institut CGT d’histoire sociale, 1988, n° 3, p. 15, 18.

Léon Strauss (1993)