Lieutenant-colonel, rapporteur du cahier de doléances de Rosheim, (C) (★ Rosheim 16.6.1730 † Rosheim 13.8.1793).
Fils de Jacob Kayser (1691-1774) et de Catherine Riedinger (1691-1751). ∞ 3.2.1763 à Rosheim Marguerite Rech, fille de François Antoine Rech de Colmar, et d’Anne Marie Gevet ; 2 fils émigrés, officiers dans l’armée autrichienne. Issu d’une famille originaire de Saxe, établie comme marchands d’ornements d’église à Rosheim depuis 1680 environ, F.-A. Kayser fit une carrière militaire au régiment de Saxe-Hussards où il atteignit le grade de lieutenant-colonel. Retiré à Rosheim à la fin de ses services, le 14 mars 1789, il fut aussitôt, le 26 mars, désigné par la ville pour siéger à l’assemblée des députés des dix villes jadis impériales, réunie à Sélestat, pour y présenter le « cahier des plaintes et doléances de la ville de Rosheim ». Désigné le 18 mai 1790 comme électeur (Wahlmann) de Rosheim au Conseil général du district, il fut à nouveau élu, en décembre 1791, agent municipal dans l’administration du maire Mertian © et le demeura jusqu’après les troubles d’août 1792, à la suite desquels l’ensemble du Conseil fut destitué et relevé par des commissaires. Très modéré dans ses attitudes révolutionnaires, Kayser contribua maintes fois à maintenir le calme et la tranquillité dans la ville.
M. Barth, « Die Revolutionschronik des Rosheimer Schullehrers F. A. Müller », Archiv für elsässische Kirchengeschichte, 1930, p. 225-256 ; J.-P. Bailliard, « Aspects de Rosheim pendant la Révolution et l’Empire », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Molsheim et environs, 1990, p. 131-172, 1991, p. 117-138.
† Jean-Paul Bailliard (1993)
