Artiste peintre religieux, (C) (★ Sélestat 4.4.1719 † 20.1.1789).
Fils de Jean Jacques Jehl, pêcheur, et de Marie Dreyer. ∞ 7.7.1749 à Sélestat Marie Barbe Kingoldt († 1801), fille de l’orfèvre sélestadien Dominique Kingoldt et de Catherine Specht. Jehl fit peut-être son apprentissage à Sélestat auprès du peintre Andreas de Wihl. Comme compagnon, il se rendit à Strasbourg et entra le 28 avril 1740 à l’atelier de maître Jean-Baptiste Huber. Le 4 janvier 1750, il fut reçu maître dans la corporation des forgerons à Sélestat. On connaît des tableaux d’autel de lui à Wahlbach (1752), Koestlach (1753) et dans la chapelle de Marienbrunn, près de Raedersdorf (1757). On lui attribue encore des tableaux d’autel dans d’autres églises du Haut-Rhin et du Sundgau. Le tableau du maître-autel de sainte Barbe à Herbsheim (1768) provient aussi de son atelier. Son fils Mathias (★ Sélestat 4.4.1750 † 22.10.1793) lui succéda et partagea sans doute son atelier. Jusqu’à présent, on n’a repéré de lui que des ouvrages de dorure dans l’église paroissiale de Grussenheim (1791).
Archives municipales Sélestat, HH Forgerons, p. 562 et état-civil ; Archives municipales de Strasbourg, Corporation de l’Échasse 5, Steltz 1716-1746 ; H. Brommer, « Schlettstadter Bildhauer des 18. Jahrhunderts », Annuaire de la Société des Amis de la Bibliothèque de Sélestat, 1974, p. 34, note 137 ; G. Bihler, « L’artiste peintre Mathis Jehl » Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne, 1975, p. 34 ; Images du Patrimoine. Canton de Benfeld, Mulhouse, 1986, p. 21-23.
Hermann Brommer (1992)