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JECKER François Antoine

Mécanicien, inventeur, (C) (★ Hirtzfelden 14.11.1765 † Montgereau, Seine-et-Oise, 30.9.1834, inhumé au cimetière du Père Lachaise).

Fils de François Joseph Jecker, agriculteur, et de Marie Anne Weis. ∞ Antoinette Bousod. Jecker fut envoyé à Besançon à l’âge de dix-neuf ans et apprit le métier d’horloger. Il poursuivit sa formation à Paris, visita même l’atelier de serrurerie de Louis XVI, à Versailles, puis se rendit à Londres en 1786, auprès de l’ingénieur Ramsden chez lequel il se perfectionna en mécanique de précision. Revenu à Paris en 1792, il y ouvrit un atelier auquel il associa quatre de ses frères et mit au point un certain nombre d’inventions dans les domaines de la géométrie (machine à diviser les lignes droites en parties égales : 1793 ; à diviser le cercle : 1812), de l’outillage de précision (machine à tailler les vis, 1793), de l’optique (machine à tailler les verres, prismes, microscope) et de la métrologie (pèse-monnaie, balance, étalons de capacité du décalitre, litre, demi-litre et décilitre). Capitaine du génie sous l’Empire, il fut distingué par les différents régimes, notamment par le Comité de l’Instruction publique en l’an IV, ou par l’Académie des Sciences. Son frère Laurent fonda une succursale de son entreprise à Aix-la-Chapelle (vers 1804) et se lança dans la fabrication d’épingles vendues à travers toute l’Europe.

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 855 ; J. Ritter, « L’ingénieur F.-A. Jecker », Revue catholique d’Alsace, 1936, p. 449-453 ; J.-P. Wolff, « François-Antoine Jecker, mécanicien et inventeur d’appareils de précision. Sa contribution à l’application de système métrique décimal, » Annuaire de la Société d’histoire des régions de Thann-Guebwiller, 1957-1960, p. 13-21 ; J.-C. Vuillemin, « Fils d’agriculteurs de Hirtzfel- den, F.-A. Jecker », Le Paysan du Haut-Rhin, 1989, n° 38, p. 8 ; Dictionnaire de biographie française, XVIII, 1991, 643.

Buste sur sa tombe au cimetière du Père Lachaise, à Paris, dans le jardin public d’Hirtzfelden et au Musée du Florival, à Guebwiller (qui conserve également une série de mesures étalons).

Georges Bischoff (1992)