Préfet, (C) (★ Saverne 28.8.1779 † Strasbourg 21.1.1864). Fils de Bernard Jeannesson, conseiller à la Régence de Saverne, et d’Anne Marie Monet, de Nancy-sur-Cluse, Haute-Savoie. ∞ 27.6.1801 à Saverne Marguerite Mouton, (C) (★ Phalsbourg 11.4.1780 † Strasbourg 27.9.1861), fille cadette du maréchal de France, Georges Mouton, comte de Lobau ; 9 fils. Après des études primaires à l’école des pères Récollets de Saverne, il poursuivit son instruction à l’École centrale de Strasbourg. Orphelin dès l’âge de 18 ans, il entra à l’École d’application d’artillerie de Châlons-sur-Marne, qu’il quitta avec le grade de sous-lieutenant d’artillerie. Mais rapidement, il passa de l’Armée à l’administration. Ainsi, par décret du 7 mars 1806, il fut nommé membre du conseil de préfecture du Haut-Rhin. Il rejoignit Colmar le 13 mars 1806. Cependant, dès le 23 avril 1807, il fut nommé sous-préfet de Deux-Ponts (Zweibrücken) dans le département du Mont-Tonnerre, Palatinat, et fut installé le 28. Mai 1807. Par décret du 30novembre 1811, il devint préfet à Aurich, préfecture de l’Ems oriental. Après la bataille de Leipzig, le département de l’Ems oriental fut envahi par l’Armée russe et Jeannesson ainsi que son épouse et ses cinq enfants d’alors, furent faits prisonniers par des cosaques. Il connut alors une période difficile. Libéré par le général russe Koutousof, il se rendit à Paris le 9 mai 1814 pour régulariser sa situation administrative. Il se retira à Landersheim en juin 1814 où il obtint une pension en mars 1816. Il quitta alors Landersheim pour s’installer à Strasbourg. Les épreuves qu’il a traversées et les difficultés de subsistance qu’il rencontra sous les régimes politiques ultérieurs provoquèrent chez lui un déséquilibre mental. À la fin de sa vie, il vécut reclus à Strasbourg.
O. Meyer, « Un Savernois, préfet de Napoléon Ier et prisonnier des Cosaques : Joseph Jeannesson (1779-1864) », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, 1968, n° 1-2, p. 1-6.
Jean-Laurent Vonau (1992)
