Conseiller référendaire à la Cour des Comptes, (C) (* Strasbourg 19.8.1860 † Strasbourg 20.11.1928 inhumé à Dorlisheim, Bas-Rhin). Fils de Marie Victor Alfred Hervé, sous-inspecteur des forêts (* Strasbourg 3.1.1824 † Strasbourg7.6.1861), et d’Anne Hortense Heiligenthal (* Strasbourg 2.1.1835 † Paris 13.7.1932 inhumée à Dorlisheim). Adopté par son oncle par alliance, le baron Gilbert Gruyer ©, sans héritier direct, selon un acte enregistré à l’état civil de Montpellier le 19 novembre 1889, il hérita le titre de baron et une partie des biens. ∞ 1895 à Paris Marie Eugénie Louise Napoléone Murat (* La Bastide-Murat 28.7.1874 † Paris 18.1.1957 inhumée à Dorlisheim), fille du comte Joachim Joseph André Murat, et de Marie Marguerite Georgina Barrot; 5 enfants. Fut en 1898 l’un des fondateurs, puis le président de la Société de protection des Alsaciens et des Lorrains; a eu à ce titre pendant la guerre de 1914-1918 la responsabilité de filtrer et d’accueillir les Alsaciens et les Lorrains qui quittaient l’Alsace occupée, ou l’armée allemande, pour se réfugier en France. Président du conseil d’administration des établissements Coulaux et Cie; membre du Conseil de surveillance de la Société alsacienne de mines de potasse; administrateur de l’hôpital militaire n° 27 et de l’hôpital d’évacuation n° 35; citoyen d’honneur de Bâle; représentant régional de la Société de secours aux blessés militaires; vice-président du Cercle de l’union artistique. Sa mère, ayant opté pour la France en 1871, se retira à Paris. Ils acquirent une maison de campagne à Dorlisheim, non loin du château de Mutzig où Anne Hortenseavait passé de nombreuses années chez ses grands-parents Julien II Coulaux. Cette maison fut dévastée par les Allemands lors de la guerre de 1914-1918 et confisquée en 1940 au profit du Reich; actuellement propriété de sa petite-fille Marie, comtesse Hervé de Brosses. Son épouse restée dans la propriété de Dorlisheim malgré la guerre de 1939, expulsée par les Allemands dès juillet 1940, adopta une attitude très courageuse vis-à-vis de l’occupant. Médailles de la Reconnaissance de la ville de Paris et de la Croix rouge française.
Archives familiales ; extrait du rapport de l’assemblée générale tenue le 14 juin 1929 de la Société de protection des Alsaciens et des Lorrains.
Yves Bonnel (1989)
