Critique littéraire et artistique, (C) (* Paris 16.3.1859 † Paris 3.3.1930). ∞ 1926 Mme Madeleine Droz née Gastebois. Docteur en droit, avocat à la Cour d’appel de Paris. Il entra en 1883 au Journal des Débats où il rédigea chaque semaine un feuilleton de critique littéraire. Ses chroniques furent plus tard reprises dans des volumes régionaux intitulés En flânant… Il prit contact avec l’Alsace en 1903 en faisant une conférence à Mulhouse, où il se lia d’amitié avec le Dr Pierre Bucher ©, qu’il retrouva durant la première Guerre mondiale (1915-1918) au service de renseignements de Réchésy. Il prit une large part à la création de la Société des Amis de l’Université de Strasbourg sous la présidence de Raymond Poincaré; il en fut vice-président jusqu’à sa mort et fit un cours libre à l’Université (1921). En outre, il fit partie du Comité alsacien d’études et d’information; il fut administrateur du Journal de l’Est et membre de la Commission des monuments historiques. Très attaché à l’Alsace, Hallays lui consacra avant et après la guerre de nombreux articles, notamment dans la Revue des deux mondes. Comme pour d’autres provinces, il décrivit les sites, les villes, les monuments évoquant des souvenirs historiques. Il appelait à sauvegarder des édifices à l’abandon, mais protestait violemment contre des restaurations outrancières.
Son œuvre maîtresse (pour la province) est: En flânant. À travers l’Alsace, 1911. Suivirent, à la veille de sa mort, en 1929, Strasbourg et l’Alsace (le Haut-Rhin, le Bas-Rhin). Il y exprimait son admiration particulière pour l’art français du XVIIIe siècle, les châteaux des Rohan, les boiseries de Neubourg, la chapelle du lycée de Colmar.
R. Doumic, «André Hallays», Revue des deux mondes, mars 1930; L’Alsace française du 4.5.1930, p. 315-368 (10 articles et 5 photos sur André Hallays, également publiés à part); Discours prononcés lors de l’inauguration de la plaque commémorative A. Hallays (reproduite), L’Alsace française du 20.12.1931, p. 1013-1018; Dictionnaire de biographie française, XVII, 1986,514-515.
Philippe Dollinger (1989)