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HAINDEL d’ERLENBOURG François-Frédéric

Capitaine aux régiments de Salm-Salm et de Lauzun (* Strasbourg 16.12.1757 † Strasbourg 9.5.1812). Frère de Philippe-Auguste de Haindel ©. ∞ Julie Henriette Émilie Eckbrecht de Durckheim. Officier fantaisiste, il dilapida son patrimoine et se retrouva en 1792 capitaine des pionniers du corps auxiliaire de la Légion germanique, puis suspendu en 1793. Suspect et désargenté, le couple remit à Moïse Baye, membre du Comité de Sûreté générale, la dénonciation d’un prétendu complot de prisonniers parisiens dont leur compatriote, le général Beysser, aurait été un des instigateurs. Leur déposition devant le Tribunal révolutionnaire, le 27 mars 1794, leur rapporta une prime de 4000 francs. Après Thermidor, le ci-devant baron futréintégré au 9e régiment de Cavalerie comme capitaine, sans succès; en 1803, il tenta une nouvelle délation sans fondement dans l’affaire du complot Cadoudal-Pichegru. Sous la Restauration, son épouse, décorée de l’ordre de Marie-Thérèse, parvint à attirer l’attention de la duchesse d’Angoulême. Leur fils, François-Frédéric (* Strasbourg 11.1.1782) fit carrière dans l’armée, en particulier dans celle du roi Jérôme de Westphalie.

Archives nationales, Paris, dossiers Haindel, F7 4738 et W 78; archives de la Guerre, section administrative, dossiers Haindel, père et fils; Lehr,  L’Alsace noble, 1870, II, p.232; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 190, p. 692; Général Herlaut, Deux témoins de la Terreur. Le citoyen Dubuisson, leci-devant baron de Haindel, Paris, 1958; Encyclopédie de l’Alsace, VI, 1984, 3692.

Maurice Perrais et Daniel Peter (1989)