Journaliste, président de la Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace (C) (* Sélestat 18.1.1930). Fils de Paul Martin Hahn, comptable, et de Marie Élisabeth Irma Lorber, institutrice. ∞ 18.11.1961 à Schiltigheim Liliane Yolande Schaffner (*Schiltigheim 17.3.1937), fille de François Joseph Schaffner et de Marie-Eugénie Geiss; 3 enfants. Études primaires et secondaires au collège Koeberlé de Sélestat (1936-1948). Classes de 1èresupérieure (khâgne) au lycée Fustel de Coulanges de Strasbourg (1948-1950). Licence d’histoire et de géographie (mention histoire) à la faculté de Lettres de Strasbourg (1954). Il a enseigné l’histoire et la géographie au collège des Missions de Strasbourg-Koenigshoffen pour subvenir à ses études (1952-1955) et assuré en 1954 et 1955 à mi-temps le secrétariat du représentant permanent de la Turquie admise au Conseil de l’Europe en 1949. Président de la corporation des étudiants du Foyer de l’étudiant catholique (FEC) de 1953 à 1955. Incorporé dans l’Armée de l’Air en août 1955, il a été affecté, après son passage aux EOR de Caen, comme officier de renseignements à l’état-major du 1erCATAC (Corps aérien tactique) alors stationné à Lahr (Pays de Bade). Durant son service il a été associé, sous l’autorité directe du général Paul Stehlin ©, à la préparation de l’intervention française lors du conflit autour du canal de Suez (octobre-novembre 1956) et contribua, à la définition et à l’étude d’objectifs nucléaires sous forme de «lignes d’interdiction atomiques» en Allemagne de l’Est et en Tchécoslovaquie, dans le cas supposé d’une attaque soviétique. Commandant honoraire de l’Armée de l’Air. Déjà attiré par le journalisme, il avait préparé avant la fin de son service (30 octobre 1957), avec le frère Médard © la sortie des tout premiers numéros du trimestriel Élan, revue du FEC, et des ICS (Intellectuels chrétiens sociaux). Hahn est entré le 1ernovembre 1957 au Nouvel Alsacien, où il a été chargé de la rubrique théâtre et cinéma et appelé à suivre les travaux de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et de l’Assemblée de la Communauté du Charbon et de l’Acier. Cette spécialisation devait lui valoir la correspondance du quotidien Le Monde qu’il a exercée de 1963 à 1984 tant pour la rubrique Europe que pour la grande actualité régionale. Sur ce plan, il a assuré par ailleurs de 1973 à 1983 la correspondance européenne pour le journal L’Alsace de Mulhouse. Au titre de son engagement professionnel, ses confrères lui ont confié le poste de secrétaire général de la section départementale du Syndicat national des journalistes dont il a organisé le congrès national en 1966. La même année il a quitté Le Nouvel Alsacien pour le Centre international d’études de journalisme alors dirigé par le professeur J. Léauté ©, devenu par la suite le CUEJ (Centre universitaire d’enseignement du journalisme) sous la direction d’A. Irjud ©. Spécialiste de presse écrite, J.-CI. Hahn y a enseigné la pratique de la synthèse d’information, de connaissance de l’actualité et de la rédaction et confection en temps réel par des groupes d’étudiants de journaux expérimentaux donnés à l’impression. Son activité s’est également exercée dans le domaine de la communication et des relations publiques, en particulier comme chargé de presse de la Société des Foires et expositions de Strasbourg (SOFEX), fonction à laquelle l’a appelé le président Paul Wach ©. Il a quitté le CUEJ en 1983 pour prendre la direction de cette société alors présidée par R. Bailliard ©. À ce poste il a élargi, jusqu’à fin 1991, l’activité de la SOFEX au domaine des salons professionnels avec la création d’EGAST (équipement et gastronomie), d’expositions de matériel informatique ou de carrefours de formations et de carrière. C’est dans ce cadre qu’il a établi ses premières relations avec la Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace qui tenait son stand et organisait une rencontre annuelle à la Foire européenne. Il a profité de sa retraite pour donner suite à la proposition du président sortant, Marcel Thomann ©, de rejoindre les instances dirigeantes de la Fédération, en raison de sa formation initiale d’historien, de son attachement au passé de l’Alsace et de son expérience de gestionnaire. Le comité, où il venait d’être élu lors de l’assemblée générale de 1993, l’a porté à la présidence fédérale qu’il a exercée jusqu’en 2000, terme qu’il s’était fixé pour l’année de ses 70 ans. Au cours de ses mandats il a assumé la responsabilité financière de la Fédération et la direction éditoriale de la Revue d’Alsace et du Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne (NDBA) dont il est resté collaborateur (auteur et membre du comité de lecture). Il a accru la visibilité de la Fédération auprès du grand public par la participation répétée aux différents salons du livre en Alsace en plus de la traditionnelle Foire de septembre à Strasbourg. À la fin de son mandat a été entrepris le projet d’acquisition d’un siège pour la Fédération. Nommé président honoraire de la Fédération en 2001.
Christian Wolff (2010)