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HAGENAUER Friedrich

Sculpteur, portraitiste, médailleur (* vers 1490-1500 † après 1546). Certains historiens de l’art pensent qu’il pourrait être le fils du sculpteur Nicolas Hagenauer ©. En effet, dans une lettre non datée, mais écrite vers 1531 à Augsbourg,il se nomme «Fridrich Hagenawer von Straszpurg, Conterfetter». Hans Rott croit pouvoir l’identifier avec Friedrich Bildschnitzer, orfèvre de Heidelberg qui acquit la bourgeoisie à Bâle en 1526. Mais, auparavant, il séjourna selon ses propres dires à Spire, Worms, Mayence, Francfort, Heidelberg, Nuremberg, Ratisbonne, Passau et Salzbourg. Entre 1527 et 1532, il travailla à Augsbourg comme portraitiste (Conterfetter), où il eut des démêlés avec les sculpteurs locaux qui lui reprochèrent de ne pas être inscrit dans une corporation. À partir de 1536, il fut actif à Cologne et à Bonn, où sa présence est confirmée jusqu’en 1546. Par la suite, on perd sa trace. Hagenauer s’était spécialisé dans l’exécution de modèles en bois qui servirent à la fonte de médailles en argent et en bronze. Il atteignit une très grande habileté dans cet art et devint un des médailleurs les plus productifs de la Renaissance. Le nombre de ses médailles dont le diamètre varie entre 72 et 43mm, ou moins, s’élèverait à 235. Elles sont signées F, quelquefois FHC entrelacés (C = Coloniensis ou Conterfetter). Parmi elles, il y a lieu de signaler celles des ducs Guillaume IV et Louis X de Bavière, d’Anton et Raimund Fugger (1527), d’Anna Rehlinger (1529), de Matthis Pfarrer, ammeistre de Strasbourg, et des réformateurs Martin Bucer, Gaspard Hédion et Philippe Melanchthon. Le portrait de Christoph von Nellenburg (1534) est une des pièces maîtresses.

R. Forrer, Biographical dictionary of medallists, Londres,1904, p. 377-384; G. Habich, «Studien zur deutschen Renaissancemedaille», Jahrbuch der königlich-preussischen Kunstsammlungen 28, 1907, p. 181-198 et 230-272; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, XV, 1922, p. 465-466; G. Habich, Deutsche Schaumüntzen des XVI. Jhr., 1. Teil, 1. Bd., 1.Heft, 1929, p. 76 s., n°445-671; H. Rott, Quellen und Forschungen zur Kunstgeschichte im XV. u. XVI.Jh. III. Der Oberrhein, Quellen II, 1936, p. 108 et 113; Neue Deutsche Biographie, VII, 1966, 482-483; U. Barth, Zur Geschichte desBasler Goldschmiedehandwerks (1261-1820), Diss. Universität Basel, 1978, p. 166.

René Burgun et François-Joseph Fuchs (1989)