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HAENLE Christian (Chrétien)

Auteur d’un traité d’agronomie, (Pl). Fils de Jean Haenle, aubergiste à Rohrwiller, garde général des chasses du bailliage d’Offendorf, et de Suzanne Marie Guth. (* Bischwiller † Strasbourg 8.7.1768). On ne possède pas de renseignements sur sa jeunesse mais dans l’introduction de son traité sur l’histoire de l’agriculture alsacienne de 1747, il écrit qu’avant d’être engagé comme préposé au grenier à céréales, il a fait des études juridiques et a travaillé comme régisseur. Admis à la bourgeoisie à Strasbourg le 30 septembre 1734, il fut engagé comme préposé du grenier à céréales le 27 février 1741. Constatant qu’il n’existait aucun traité historique sur l’agriculture alsacienne, il se décida de combler cette lacune en rédigeant une synthèse de tout ce qu’il fallait savoir, selon lui, sur l’agriculture en Alsace sous le titre suivant, cité en abrégé et conservé à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg sous la cote Ms 630: Kurtze doch wahrhaffte und gru?ndliche Beschreibung derer Fru?chten und Getraidt, auch u?briger gewächse undt Feld: Pflantzen, welche absonderlich jn der Provintz Eisa? gebauen werden […] auch Endlichen wie das Getraidt auf denen Frucht Kästen undt Kornspeichern lang undt wohl conservirt […] werden könne, auch anders die Feldtgu?there und Fru?chten betreffend, deutlich gezeiget wirdt. Welcher Beschreibung auch noch zuletzt der unterscheid der Frucht Me?e so dannLöbl. Statt Stra?burg Frucht: Marckt: Prey?von vielen Jahren […] nebst einem Tarif angehänget worden, worin der Prey?[…] auf das genaueste Calculirt und au?gerechnet zu finden ist […] undt in diese Ordnung gebracht von Christian Haenle der Statt Stra?burg Kornmeister A° 1747.

Le manuscrit qui semble avoir appartenu à Jean Hermann ©, comprend 664 pages et est divisé en une vingtaine de chapitres. Haenle ne s’est pas contenté de rassembler dans son traité tous les extraits qu’il a pu trouver chez des auteurs qui se sont intéressés à l’agriculture mais il s’est aussi renseigné auprès des personnes qui pendant toute leur vie ont pratiqué le jardinage et l’agriculture sous tous leurs aspects et ont dû s’occuper de la conservation des céréales et graines de tous genres. Il s’est en particulier inspiré, selon ses dires, d’un auteur saxon dont le nom ressemble au sien, Christian Hennel, qui a aussi connu le grenier à céréales de Strasbourg, construit en 1441 et considéré comme un modèle du genre en Europe (Ms 630, p. 50-66).

Nous ne nous étendrons pas davantage sur le contenu du traité de Haenle, largement utilisé par Jean Frédéric Hermann au début du XIXesiècle et, après lui, par J.-M. Boehler dans sa thèse en 1994 et Jean Vogt dans plusieurs articles. Signalons simplement qu’on y trouve aussi des illustrations en couleur des épis des différentes sortes de blé et d’orge, des plants de pommes de terre et autres en fleurs. Une table des matières termine le manuscrit et en facilite la consultation. Selon J.-F. Hermann, o.c. t. 2, p. 141, le manuscrit de Haenle existait encore en plusieurs exemplaires au début du XIXesiècle.

Archives municipales de Strasbourg, 4e livre de bourgeoisie, p. 1014; J.-F. Hermann, Notices historiques, statistiques et littéraires sur la ville de Strasbourg, Strasbourg, 1817-1819, t. 1, p. 266, t. 2, p.141, 173; J.-M. Boehler, La paysannerie de la plaine d’Alsace (1648-1789), Strasbourg, 1994, t. 3, p. 2397et passim.

François-Joseph Fuchs (2010)