Fabricant d’articles de vannerie, écrivain, poète,dramaturge d’expression allemande, dénommé «le dernier Meistersinger», philanthrope, (Pl) (* Strasbourg 20.5.1809 † Strasbourg 16.2.1900). Fils de Théophile Maurice (ou Gottlieb Moritz) Hackenschmidt, maître-passementier, et de Marguerite Salomé Zschiederich. ∞ 6.6.1835 à Strasbourg Louise Urban (1811-1889). Père de Charles Christian Hackenschmidt ©, et de Frédérique ∞ Émile Belin ©, pasteur et directeur de l’orphelinat protestant du Neuhof, et d’Adolphe, qui lui succéda dans le commerce, ∞ Frédérique Krafft, fille de Théodore Krafft, directeur de l’orphelinat du Neuhof. Après des études primaires à l’école paroissiale de Saint-Pierre-le-Vieux, et secondaires au Gymnase protestant, il se destinait aux études théologiques, mais son père préféra lui donner un bon métier, et le plaça en 1824 dans l’atelier de vannerie de son parrain Maurer. Après son apprentissage, il devint propriétaire de l’entreprise qu’il fit prospérer; il consacra ses loisirs à des travaux littéraires et à des œuvres de bienfaisance. Ami de Daniel Hirtz ©, d’Ehrenfried Stoeber©, du pasteur Haerter ©, du professeur Cuvier© et de Kastner ©, qui mit quelques-unes de ses poésies en musique, Hackenschmidt publia ses poèmes dans les feuilles hebdomadaires de Dannbach (Wochenblätter) et dans des almanachs. Ses premiers vers furent écrits en dialecte. Sa prose (contes, récits, essais) a pour thèmes l’histoire religieuse locale, les faits historiques et les légendes d’Alsace. Il mit son expérience au service de la jeunesse et créa une salle de lecture pour apprentis; il en assura la surveillance et l’administration, les soirées du dimanche en hiver, pendant plus de 50 ans. En 1841, il fut appelé au poste de trésorier de l’orphelinat du Neuhof, charge qu’il assuma pendant plus d’un demi-siècle. Avec son ami Daniel Hirtz, il fit imprimer des poèmes alsaciens au profit de la Nejhefler Anstalt. En 1846, il devint Armenpfleger bénévole de son quartier. Membre du comité de la Société évangélique, de la Mission intérieure, du conseil presbytéral et du consistoire du Temple-Neuf. Entre 1865 et 1888, il rédigea une chronique autobiographique traduite en français par son arrière-petit-fils Alfred Hackenschmidt (* 30.8.1909 † 12.7.1987), directeur des affaires culturelles de la Communauté urbaine de Strasbourg. Il traduisit en français ses chroniques familiales et celles de son aïeul J. Jacques Büchsenschutz.
Correspondant permanent du Strassburger Wochenblatt (Impr. Dannbach), du Elsässisches Sonntagsbtatt, de L’Almanach des muses et de Der gute Bote; essais historiques: Die Kraft des Glaubens oder die Waldenser in Strassburg, eine Wahre Geschichte, Strasbourg,1843; Biographies: Louise Scheppler, die fromme treue Magd, Bâle, 1846; Die Reformation in Strassburg, Strasbourg, 1846; Bange machen gilt nicht, an dieWahlmänner der Neuen Kirche, Strasbourg, 1859; Armut und Barmherzigkeit im Elsass, Strasbourg, 1880; Bilder aus dem Leben von Fr. Heinrich Haerter, einBeitrag zur Geschichte des geistlichen Leibens im Elsass im 19ten. Jahrhundert, Strasbourg, 1888; Alte und neue Gedichte aus dem Elsass, Stuttgart, 1894; Vater Würtz, der Stifter der Neuhof-Anstalt, Strasbourg, 1905; essais dramatiques: Hänslein Findeisen und die gutealte Zeit; Das Pfeiffermädchen; Das glückhaft Schiff zu Zurich; Wildgraf Hugo; Burghard Twinger.
C. Hackenschmidt, Vater Hackenschmidt, ein christliches Handwerkerbild, Berlin, 1901; id., Erinnerung andie goldene Hochzeit von Christian H. und Louise Urban, Strasbourg, 1885; Franz Brümmer, in Biographisches Jb. 5, 1903, p. 151-152; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 3, 1984, p. 1088; A.Haas, Das deutsche Lied im Elsass, p. 80-81, Munich, 1918; D. Müntzer, «Johann Christian Hackenschmidt», et D. Rosentiehl, «Johann Christian Hackenschmidt», Elsässisches Schatzkästlein, p. 135-142 et 472-473; Deutsches Literatur-Lexikon VII, 1979, c. 36 ; Encyclopédie de l’Alsace, VI, 1984,3638 ; Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, L’Alsace, sous la dir. de B. Vogler, Paris, 1987, p. 178.
Hélène Georger-Vogt (1989)