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HAAS Albert

Architecte (* Grandfontaine 8.4.1803). Fils de Pierre Valentin Haas, propriétaire, et de Richarde Élisabeth Boeckel. ∞ Strasbourg le 25 avril 1831 Émilie Schwartz (* Strasbourg 8.4.1808), fille de Jean Michel Schwartz, propriétaire, et de Barbe Stoeckel; 3 enfants. Déjà mentionné comme architecte en 1831, l’administration du préfet Louis Sers © fit appel à Haas. pour évaluer les propriétés bâties dans le cadre de l’expertise cadastrale de Strasbourg en 1839. L’arrêté de réorganisation du service des travaux communaux, pris par le préfet du Bas-Rhin le 9 janvier 1840, nomme Haas architecte de l’arrondissement de Wissembourg en remplacement de Zégowitz. Il occupa cette fonction pendant dix années, mais il semblait compromis par les idées politiques de ses frères après 1848 car il fut révoqué de son poste par le préfet César West © le 27 juin 1850. Celui-ci nomma à sa place l’architecte municipal de Haguenau, Alexandre Matuszynski ©, par l’arrêté du 2 octobre 1850. Haas semblait poursuivre son activité d’architecte à Strasbourg où il fut encore cité sur les listes électorales en 1860-61. Outre plusieurs écoles, maisons forestières et mairies, Haas construisit les presbytères de Langensoultzbach (1841-42), de Goersdorf (1842-45) et Munchhausen (1843-45) ainsi que les églises protestantes de Betschdorf (1844), Froeschwiller (1845, détr. 1870), Langensoultzbach (1845-47) et Croetwiller (1846-48). Haas proposa aussi d’intéressants projets dont celui de construction d’un l’hôtel de ville néo-renaissance à Obernai en 1839. Il réalisa également les synagogues «néo-mauresques» de Lauterbourg (1841, détr. 1940) et Reichshoffen (1851-1852).

Archives départementales du Bas-Rhin, 4 K 40; F. Baumann, «Le service des travaux communaux dans le département du Bas-Rhin entre 1800 et 1840», Chantiers historiques en Alsace, t. 8, 2005-2006, p. 171-186; P. Meyer-Siat, «La doctrine officielle de la préfecture du Bas-Rhin dans le domaine de la facture d’orgues vers 1860», La musique en Alsace, hier et aujourd’hui, Strasbourg, 1970, p. 217-242.

Fabien Baumann (2007)