Maire, (Pl), (* Strasbourg 31.12.1889 † Bischheim 17.4.1948). Fils de Jacob Hag, menuisier à La Robertsau, et de Salomé Keller. ∞ 9.4.1920 Joséphine Gleitz, 3 enfants.Tourneur sur fer aux ateliers des Chemins de Fer d’Alsace et de Lorraine à Bischheim, Haag fut élu conseiller municipal de cette commune sur la liste socialiste SFIO en 1919, mais il adhéra au Parti communiste dès 1920. En 1930, il était vice-président du syndicat CGTU des ateliers de Bischheim et dirigeant de la section communiste locale qui comptait une centaine de membres. Tête de la liste socialiste et communiste dite «Antifa» ou «Front antifasciste» qui remporta plus de 53% des suffrages exprimés aux élections municipales de 1935, il devint maire de Bischheim. En cette qualité, il organisa le 1erseptembre 1939 l’évacuation de sa ville dans seize communes de la Haute-Vienne. À la différence de la plupart des élus communistes, il ne semble pas avoir été suspendu à l’automne 1939, puisqu’il présida une réunion de son conseil municipal le 8 janvier 1940 à Saint-Laurent (Haute-Vienne). À son retour en 1940, il fut révoqué par les nazis et la commune de Bischheim fut intégrée au Gro?-Stra?burg. Il ne semble pas avoir été inquiété durant la période de l’Annexion. En mars 1945, Haag fut réintégré dans ses fonctions de maire par le préfet et fut réélu en octobre de la même année sur une liste d’union. En revanche, en 1947, ce fut son ancien adjoint socialiste SFIO Georges Rossdeutsch © qui remporta la mairie à la tête d’une coalition de la SFIO, du RPF et du MRP.
Archives nationales, Paris, F 7 13378; Archives départementales du Bas-Rhin 544 D <4, 102 AL 47;
L’Humanité, Strasbourg, 17.5.1935; La Presse libre de Strasbourg, Périgueux, 27-28.1.1940.
Françoise Olivier-Utard et Léon Strauss (2010)