Parlementaire, représentant du peuple, (C) (*Dommarien, Haute-Marne, 20.1.1758 † Fribourg, Suisse, 14.4.1816). Fils de Jean-Baptiste Guyardin, chirurgien, et de Barbe Gallois. Avocat au Parlement, puis lieutenant particulier au bailliage de Langres, il entra dans les ordres et devint vicaire général de l’évêché de Langres. Envoyé en 1789 à l’Assemblée nationale comme député du clergé, suppléant de son évêque démissionnaire, puis en 1792 à la Convention nationale, il y vota la mort de Louis XVI. Commissaire de la Convention en 1793, il vint en Alsace comme représentant du peuple à l’Armée de Rhin et Moselle du 25 juillet au 3 novembre 1793. Il signa à ce titre le8 octobre 1793 avec Jean Baptiste Milhaud l’arrêté créant le Comité de surveillance et de sûreté générale du Bas-Rhin, comprenant douze membres. Il prit un autre arrêté spoliant au profit de la Nation les ornements d’or et d’argent des cultes chrétiens. Après le 9 Thermidor, il fut accusé d’avoir rivalisé de terrorisme avec Saint-Just et Le Bas dans les départements du Rhin, mais s’en défendit en se justifiant par les circonstances du moment. Élu au Conseil des Cinq-Cents par l’Ardèche en l’an IV, il fut successivement président du tribunal criminel de la Haute-Marne et conseiller à la Cour impériale de Dijon le 4 avril 1811. Chevalier de la Légion d’honneur le 14.6.1804, chevalier de l’Empire le 29 septembre 1809. Destitué en 1815, il se réfugia en Suisse et y fut amnistié par la loi du 14 février 1816.
E. Hoefer, Nouvelle biographie générale, t. 22, Paris,1869, p. 926; Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, III, p. 296 (le fait naître le21.1.1758); Dictionnaire historique et biographique de la Révolution et de l’Empire 1789-1815, Paris, 1899 (y est dit mort à Constance le 12.1.1816); Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 125.
Christian Wolff (1989)