Artiste peintre (* Uffheim 1.11.1798 † Bâle20.10.1872). Fils de Sébastien Gutzwiller huilier, et de Catherine Bacher († 16.10.1803). ∞ 29.3.1821 à Mulhouse Caroline Grumler (* Mulhouse6.6.1803 † Bâle 19.2.1878), fille de Henri Grumler, instituteur, et de Marguerite Zimmer. 6 enfants, dont Charlotte Marguerite (* Mulhouse 15.4.1823 † Bâle 24.3.1903), artiste peintre, épouse de Charles Frédéric Effinger, commerçant, originaire de Lörrach, et Charles, artiste peintre (* 4.2.1833 † Bâle 24.8.1877), célibataire. Gutzwiller commença ses études de dessin à Mulhouse et les continua à l’Académie des Beaux-Arts à Paris, où il se spécialisa dans la restauration de peintures, tout en travaillant parla suite comme portraitiste à Meaux, au Havre, à Rouen et Marseille, avant d’aller à Bâle, où il obtint le 5 juin 1833 l’autorisation de s’établir comme artiste peintre chez H. Lamy. Le 6 juillet 1872, il opta pour la France avec domicile légal à Belfort. Parmi ses nombreuses œuvres, signalons les tableaux d’autels dans les églises d’Uffheim (Saint Michel et l’immaculée), Wittersdorf (l’Assomption et saint Joseph), Sierentz (Saint Martin partageant son manteau avec le pauvre), Tagolsheim (Saint Léger), Obermorschwiller (Saint Sébastien), Ruelisheim (Saint Rosaire), Hirtzbach (Saint Maurice), Wintzfelden (Saints Auxiliaires). Dans l’église des Vieux Catholiques à Olten, il acheva la fresque du chœur, commencée par Martin Disteli. Dans la même église il peignit une Crucifixion. Le Kunstmuseum de Bâle possède, de lui, entre autres, un tableau intitulé Basler Familienkonzert (1849) sur lequel Gutzwiller se représenta lui-même, dos à la fenêtre, jouant du violon au sein de sa famille, un autre tableau représentant une jeune fille lisant (Lesendes Jungmädchen, 1842), un autoportrait, ainsi que les peintures des volets de l’orgue de la cathédrale de Bâle de Hans Holbein le Jeune (1497-1543), restaurés par Gutzwiller.
Schweizerisches Künstler-Lexikon, Frauenfeld, 1905, I,p. 642; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, XV, 1922, p. 364 (à corriger); L’Alsace du 18.2.1968; P. Stintzi, «Sébastien Gutzwiller», Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne, 1973, p. 45-46 (à corriger); P. Stintzi, «SébastienGutzwiller», Archives de l’Église d’Alsace, 1975, p. 358-359 (à corriger); Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…,V, 1976, p. 319-320; Annuaire de la Société d’histoire de la Hochkirch, 1983, p. 41-56 avec nombreuses reproductions d’œuvres de Gutzwiller.
François-Joseph Fuchs (1989)
