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GUITTARD Jean-Baptiste

Officier, député (* Bellemagny 25.12.1737 † Bellemagny 13.11.1811). Fils de Jacques François Guittard., militaire, et d’Agnès Jeantet. ∞ Marie-Catherine Cosmann, de Reppe; sept enfants. Suivant l’exemple de son père qui avait bravement servi toute sa vie dans l’armée française, il entra (comme sous-lieutenant «officier à la bavette») au premier bataillon de milice de Colmar dès ses 9 ans le 1er juillet 1746 et suivit son unité dans les Pays-Bas lors de la campagne des Flandres. On le vit ensuite intégrer le régiment suisse de Monin-Infanterie, enseigne le 9 août 1747 et lieutenant en second le 24 février 1748. Il rentra le 1er juillet 1750 à son ancien bataillon de Colmar comme lieutenant en premier. En 1757 il était détaché au bataillon des volontaires de Bonnot avec lequel il fit, l’année suivante, la campagne de Hanovre contre la Prusse. Il réintégra alors son corps de milice où il fut nommé capitaine le 15 mars 1760. Devenu aide-major le 10 décembre 1761 alors qu’il était en Allemagne, c’est en qualité d’aide-maréchal des logis à l’armée de Condé qu’il assiste aux dernières opérations de la guerre de Sept Ans. En 1771, il fut nommé capitaine aide-major au régiment provincial de Colmar, puis au régiment d’artillerie de Strasbourg en 1772. Réformé par ordonnance du 15 décembre 1775, il revint à Bellemagny où il retrouva sa famille et ses biens. Il fut nommé chevalier de l’ordre de Saint Louis le 12 septembre 1776. Jouissant dans toute la contrée de beaucoup de considération et d’une grande influence, il fut choisi, en1787, comme membre de l’assemblée du district de Belfort, puis fut élu en 1789 député du Tiers-État du district de Belfort-Huningue. Député à l’Assemblée nationale constituante, il fit partie des modérés. Le 15 juin 1791, il reprit du service comme capitaine de gendarmerie du Haut-Rhin.Premier député suppléant à la Convention, il fut admis à siéger le 24 avril 1795 par tirage au sort. Élu ensuite par le Haut-Rhin au Conseil des Anciens, le 13 octobre 1795, il en sortit au premier renouvellement partiel le 20 mai 1797 et fut nommé chef du 38eescadron de gendarmerie, 19e légion (Haut et Bas-Rhin) le 10 juin 1797. Député du Haut-Rhin au Conseil des Cinq-Cents le 12 avril 1798, il en sortit lors du renouvellement l’année suivante et reprit son poste de chef d’escadron. Il quitta ses fonctions le 11 novembre 1801, et obtint le29 janvier 1805 sa solde de retraite pour avoir servi pendant 55 ans dans l’armée française. Son rôle parlementaire dans les diverses assemblées avait été très effacé.

Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, III, 1891, p. 290; H. Bardy, «Les trois Guittard», Bulletin de la Société belfortaine d’émulation, n° 22, 1903, p. 107-118; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 666; P. Muller, La Révolution de 1848 en Alsace avec une biographie des parlementaires alsaciens de 1789 à 1871, Paris-Mulhouse, 1912, p. 212 et 233; H. B., «Les Guittard de Bellemagny», Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne, 1976, p. 75-76; Dictionnaire de biographie française, XVII, 1986, 347.

Yvette Baradel (1989)