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GRANDMOUGIN Jean Nicolas

Magistrat, professeur, président de l’administration municipale de Strasbourg, (C) (★ Lunéville 1754 † Strasbourg 24.11.1827). Fils de Nicolas Grandmougin, négociant, et de Rose Barthélemi. ∞ 22.11.1785 à Strasbourg, Saint-Louis, Rosalie Catherine Charlotte Antoine (★ Strasbourg 1754 † Strasbourg 12.9.1826), fille de Jean François Antoine, employé à la ville, et de Marguerite Herbas. Ayant terminé une licence en droit, il commença immédiatement sa carrière active, dans l’enseignement, en tant que maître de pension à Strasbourg. Il devint, sous la Révolution, chef de bureau à la mairie de Strasbourg, membre du jury central d’instruction publique et juge suppléant au Tribunal de Strasbourg. Le 28 fructidor an VI (14 septembre 1798) il fut élu officier municipal de la commune et le 1er ventôse an VII (19 février 1799), président de l’administration municipale. Il demeura à ce poste jusqu’au 11 germinal an VIII (31 mars 1800), date à laquelle les nouvelles autorités établies par le Consulat, remplacèrent l’ancienne municipalité. Il n’eut aucun rôle officiel durant toute la durée de l’Empire, mais se vit nommé adjoint au maire de Strasbourg en date du 1er avril 1815. Il ne siégea cependant qu’à une des séances tenues par le nouveau Conseil municipal, jusqu’au 11 juillet 1815, date à laquelle les nouveaux adjoints et conseillers furent solennellement et officiellement installés par Engelmann, conseiller de préfecture, délégué par le préfet et en vertu, paradoxe de l’époque, du décret « de sa Majesté Impériale donné au palais de l’Elysée, le 10 juin 1815 » et, après avoir «prêté serment d’obéissance aux Constitutions de l’Empire et de fidélité à l’Empereur». Maintenu en fonction avec l’ensemble du Conseil municipal, lors de la nomination comme maire de Strasbourg par Louis XVIII, le 29 septembre 1815, du chevalier de Kentzinger © ; il allait demeurer son adjoint jusqu’à sa mort. Chargé plus particulièrement du bureau des contributions et établissements publics, ses premières activités dans l’enseignement lui valurent également de veiller sur les écoles municipales, de présider chaque année aux distributions des prix dans les écoles primaires et paroissiales, ainsi qu’à l’école gratuite de dessin de même que le jury du cours municipal de chimie.

Délibérations du Conseil municipal de la ville de Strasbourg, registres 14 p. 927, 15 p. 352, 23 p. 224 et 275; Annuaire du Département du Bas-Rhin 1816, 1827; Courrier du Bas-Rhin du 29.8.1826.

Georges Foessel (1988)