Exégète, hébraïsant, orientaliste, (P puis Pl) (★ Mulhouse 28.2.1815 † Meissen, Saxe, 16.7.1869). Fils de Henri Graf, négociant, et de Barbe Risler; neveu de Mathias Graf ©. 1849 à Meissen Maria Franke, fille du recteur de Sankt-Afra de Meissen. Il fréquenta d’abord l’école élémentaire à Mulhouse et puis le collège de la ville. Il entra au Gymnase et au Séminaire protestant de Strasbourg. Bachelier ès lettres (1832) ; bachelier en théologie (1836) avec un mémoire sur L’idée messianique dans son développement historique.Précepteur à Paris (1838) ; il fit par la suite des études à Genève (1842), puis une licence en théologie à Strasbourg (1846) ; docteur en philosophie (Leipzig, 1865); professeur dans une institution privée à Kleinzschocher, près de Leipzig (1844-1847); professeur au collège de Meissen (1847-1868 : chaire de français et d’hébreu en 1852); docteur honoris causa (théologie) de l’Université de Giessen (1865).
Il est connu pour son œuvre d’exégète et d’orientaliste: Der Segen Moses, 1857; Der Prophet Jeremiaserklärt, 1862; Die geschichtlichen Bücher des alten Testamentes, 1866. Comme orientaliste, grâce à sa connaissance du persan: Meslicheddin Sadi’sLustgarteh, nach dem Texte und dem arabischen Kommentar Sururi’s aus dem Persischen über setzt mit Anmerkungen, 1846; Sadi’s Lustgarten aus dem Persischen über setzt, 2 vol., 1850. Sa correspondance avec Édouard Reuss © a été publiée : E. Reuss, Briefwechsel mit seinem Schüler und Freunde Karl Heinrich Graf, hsg. v. K. Buddeund R. Holtzmann, Giessen, 1904.
Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p.635; G. Beer, Realenzykopädie für protestantische Theologie und Kirche, 3. Aufl., XXIII, 1913. p. 588-592; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, n° 1765; Neue Deutsche Biographie, VI, 1964, 723; Deutsches Literatur-Lexikon VI, 1978, p. 704; Dictionnaire de biographie française, XVI, 1984, 891; Encyclopédie de l’Alsace, VI, 1984, p. 3488; E. Jacob, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, 2. L’Alsace, Paris 1987, p. 167.
Raymond Oberlé (1988)