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GONTHILDE ou GUNTHILDE (sainte)

(† vraisemblablement 21.2.1131). Fille du comte Thierry I de Bar-Montbéliard († vers 1103-1105), et d’Ermentrude de Bourgogne. Apparentée aux Eguisheim-Dabo, son arrière grand-mère fut la sœur du pape Léon IX. Sur ses terres de la forêt de Haguenau, dénommée Fleiliger Forst dès 1065, Thierri I installa une communauté bénédictine à Biblisheim, à proximité de l’abbaye masculine de Walbourg, érigée en 1074. Fondée en 1101, confirmée dans ses droits et privilèges par le pape Pascal II le 26 avril 1102, Gonthilde en fut la première abbesse selon une tradition tardive(Tritheme † 1516). Morte en odeur de sainteté, aucune trace de culte n’est néanmoins attestée. Grandidier aurait encore aperçu son tombeau au milieu de l’église.

Joh. Trithemius de Sponheim, Annales Hirsaugienses I, S. Gall, 1690, I, p. 393 ; J.-D. Schoepflin, L’Alsace illustrée, II, Strasbourg, 1849, p. 449 (trad. Ravenez, V, 350) ; Fr. Batt, Das Eigenthum zu Hagenauim Elsass, t. 1, Colmar, 1876, p. 84; P.-E. Tuefferd, Histoire des comtes souverains de Montbéliard, Montbéliard, 1877, p. 10 et n° 2, 14-15; Clauss, Historisch-topographischesWörterbuch des Elsass, Saverne, p. 123 et 351 ; H. Witte, « Der Heilige Forst und seine ältestenBesitzer », Zeitschriftfür die Geschichte des Oberrheins, XII, 1897, p. 223 ; Ph.-A. Grandidier, Nouvelles œuvres inédites, III, Colmar, 1899, p. 279-281 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 668; W. Meyblum, Geschichte des Dorfes Dürrenbach und der früheren Klöster zu Waldburgund Biblisheim, Strasbourg, 1923, p. 114 ; L. Pfleger, « Die Benediklinerabtei St. Walburg im Heiligen Forst », Archiv für elsässische Kirchengeschichte, VI, 1931,p. 25 ; Clauss HL, p. 71 et p. 205 ; E. Hager, « Die Visitationsberichte der Benediktinerinnenabtei Biblisheim », Archives de l’Église d’Alsace, XXII, 1975, p. 209, n° 7 ; M. Parisse, Noblesse et chevalerie en Lorraine médiévale. Les familles nobles du XIe au XIIIe siècle, Nancy, 1982, p. 354 et index.

André Stehlé (1988)