Pharmacien militaire, docteur en médecine, (I) (★ Odratzheim 4.2.1815). Fils de Jacob Goldschneider, et de Barbe Lévy. Famille modeste originaire de Kolbsheim. (4efamille du dénombrement de 1784). Après la Révolution, la famille s’installa à Strasbourg et y exerça l’industrie artisanale du raffinage de l’or. À la suite du décret impérial de 1808, elle choisit spontanément le patronyme de Goldscheider (raffineur d’or). L’activité exercée par ses parents porta le jeune Emmanuel à s’intéresser à la chimie et à la pharmacie. Mais, alors que la profession de médecin demeurait entrouverte aux juifs, du Moyen Âge à la Révolution, celle de pharmacien, soumise au carcan des règlements corporatifs, leur était fermée. Après la Révolution les mentalités n’évoluèrent que lentement. Rien n’obligeait un pharmacien établi à prendre un apprenti ou un stagiaire juif, ou à vendre son officine à un diplômé juif, de sorte que les premiers pharmaciens juifs ne s’installèrent en Alsace qu’à la fin du XIXe siècle. En revanche, le service de Santé de l’armée leur était largement ouvert. C’est ainsi que Goldschneider fut successivement nommé sous-aide major en 1834, aide-major en 1839, major de 2eclasse en 1848, conservateur du Jardin botanique du Val-de-Grâce, major de 1ère classe en 1855. Il avait soutenu en 1838 une thèse en vue du doctorat en médecine. Il prit sa retraite en 1873. Officier de la Légion d’honneur.
La balance électrique, thèse, Paris, 1838, 30 pages.
Balland, Les pharmaciens militaires français, Paris, 1913 (cité dans le Journal de Pharmacie d’Alsace et de Lorraine, 1920, p. 73).
Robert Weyl (1988)