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GLOXIN Paul Édouard

Négociant, banquier, homme politique, (Pl) (? Strasbourg 16.9.1804 † 12.7.1870).

Fils de Jean Christophe Gloxin, négociant, et de Marguerite Catherine Osterried. ? 21.6.1837 à Nancy Marie Cécile Catherine Barré. Après la mort de son père (27.1.1829), Gloxin entra dans l’entreprise de son oncle Guillaume Frédéric Gloxin à Nancy. En 1833, il s’établit à Strasbourg et fonda la maison Gloxin-Deligny. Il est considéré comme le plus ancien négociant en houblon et garance d’Alsace. En 1852 il créa la banque Édouard Gloxin et Cie, 4 place Saint-Pierre-le-Jeune. Comme homme politique, Gloxin se signala comme partisan de B. Constant ©, prit part aux agitations sous la Restauration et accueillit avec enthousiasme la révolution de juillet 1830. Ses illusions sur la royauté constitutionnelle et libérale de Louis-Philippe passées, Gloxin devint républicain et prit activement part aux manifestations en faveur de la réforme électorale. Au printemps 1848, il intervint dans la répression des émeutes anti-juives qui avaient éclaté à Brumath, à Marmoutier et dans la région environnante. Élu membre de la Constituante en avril 1848, il vota pour le bannissement de la famille d’Orléans, contre l’abolition de la peine de mort, contre l’impôt progressif et contre l’expédition de Rome. Non réélu aux élections législatives, Gloxin rentra dans la vie privée. Refusant de s’allier aux hommes du coup d’État du 2 décembre, Gloxin ne sortit de sa retraite politique qu’en mars 1870 pour adhérer au comité antiplébiscitaire créé à Strasbourg.

Almanach du commerce, de l’industrie… de Strasbourg, 1836, p. 97, 120 ; Le Mercure alsacien, Strasbourg, 1846, p. 202 ; Almanach alsacien… du Haut- et du Bas-Rhin, Strasbourg, 1854, p. 267 ; Manuel des adresses du commerce… du Bas-Rhin, Strasbourg, 1868, p. 166 et 171 ; Ch. Staehling, Histoire contemporaine de Strasbourg et de l’Alsace, Nice, 1884, I, p. 309, 312, 315 ; Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, 1891, III, p. 195 ; A. Beau, La famille Gloxin, 1928 (exemplaire dactylographié déposé aux Archives municipales de Strasbourg)  ; F. Ponteil, L’opposition politique à Strasbourg sous la monarchie de Juillet (1830-1848), s.l., 1932, p. 495, 555, 902, 914, 920-922 ; P. Leuilliot, L’Alsace au début du XIXe siècle, 1959, t. I, p. 477, 480 note, t. Il, p. 85, 86 note ; J.-P. Kintz, Journaux politiques et journalistes strasbourgeois sous la Seconde République et à la fin du Second Empire, thèse de spécialité en journalisme, Fac. des Lettres de Strasbourg, 1970, multigr., 4 t ; Histoire de Strasbourg sous la direction de G. Livet et F. Rapp, Strasbourg, 1982, IV, p. 44-45, 63, 94, 118, 121 ; Dictionnaire de biographie française, XVI, 1985, 375-376.

François-Joseph Fuchs (1988)