Industriel, (Pr) (?Knutange, Moselle, 5.8.1920 † Riedisheim 13.10.1982).
Fils de Charles Gloeckler, agent de maîtrise aux aciéries de Wendel, et de Marie-Louise Hippert. ? 12.4.1947 à Fribourg-en-Brisgau Marie Gabrielle Fliche (? Paris XIVe 21.5.1924), fille de Bernard Fliche, ingénieur agronome, et de Jeanne Guitton ; 6 enfants. Jeune instituteur, Gloeckler fut envoyé en Allemagne en 1940, mais il put s’évader dans la zone non occupée en septembre 1942 pour échapper à l’incorporation de force. Il entra dans les Chantiers de jeunesse, puis s’engagea en septembre 1944 dans la Première Armée, participa aux campagnes du Jura et d’Alsace avant d’être affecté au gouvernement militaire à Fribourg-en-Brisgau. Démobilisé en 1949, il s’installa à Mulhouse et créa avec un camarade de guerre un comptoir de métaux précieux et de fournitures dentaires. Il exploita pendant un temps le Comptoir podologique, puis créa en 1955 avec deux associés Superba, une entreprise de mécanique spécialisée dans la fabrication de machines à tricoter familiales. Commençant par monter des pièces provenant d’un constructeur suisse, Superba se dota d’un bureau d’études et de locaux industriels qui lui permirent de se placer sur le marché mondial et de rivaliser avec la concurrence japonaise. L’entreprise se développa en rachetant deux sociétés suisses de mécanique à Dietikon et en élargissant sa gamme de fabrication aux machines textiles destinées à l’industrie. Elle employait 640 salariés dans ses deux usines mulhousiennes en 1982. Membre de la Chambre de commerce et d’industrie de Mulhouse depuis 1971, Gloeckler s’intéressa particulièrement aux questions de formation et de commerce extérieur. Il présida notamment la COMEXAL, groupement créé pour développer les échanges avec les pays de l’Est. Il était juge consulaire, conseiller du commerce extérieur, administrateur de la Société industrielle de Mulhouse.
L’Alsace, 4.3.1981, 15.10.1982 ; Jacques-Henry Gros, Alfred Gloeckler (nécrologie), Assemblée générale de la Société industrielle de Mulhouse, 18.1.1983, p. 11-12.
Nicolas Stoskopf (2006)