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GLICHEZAERE (GLICHEZARE, GLICHSENERE, GLEISNER) Heinrich

Poète alsacien (?) de la fin du XIIe siècle dont on ne connaît ni le lieu, ni l’année de sa naissance et de sa mort. Glichezere qui signifierait « simulateur » et qui pourrait être le surnom de notre auteur, paraît avoir vécu à la cour du comte Walther de Horbourg. Il est l’auteur d’un poème allemand de 2266 vers intitulé Reinhart Fuchs ou Isengrümes nöt, inspiré du roman de Renart. Ce poème est conservé en plusieurs fragments à la Landesbibliothek de Kassel et à la bibliothèque universitaire de Heidelberg. Une copie du début du XXe siècle d’un manuscrit remanié au XIVe siècle est conservée à l’institut germanique de l’Université de Hambourg. Le poème se distingue de l’original français par certaines inventions originales : ainsi l’éléphant reçoit en fief la Bohême alors que le chameau se voit attribuer l’abbaye d’Erstein (?). Glichezaere était un bon connaisseur du droit et de la littérature de son époque. Son ironie mordante prenait volontiers pour cible la cour impériale, la noblesse et le clergé.

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 747 ; Neue Deutsche Biographie, VIII, 1969, p. 408-409.

François-Joseph Fuchs (1988)