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GIESS Jules Alfred

Artiste peintre, membre de l’Institut (C) (? Morschwiller-le-Bas 21.4.1901 † Gray, Haute-
Saône, 26.9.1973).

Fils d’Edouard Lucien Giess, menuisier, et d’Albertine Cladé. ? I 5.9.1927 Champlitte, Haute-Saône, Marie Jeanne Albertine Huguet ; ? II 6.6.1970 à Paris (17e), Fernande Marie Gallois. Après avoir fréquenté l’École de dessin de Mulhouse (1918-1920), Giess fut élève à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris (1924) où il eut Jean-Pierre Laurens comme maître et où il obtint le premier prix de paysage. Premier grand prix de Rome avec l’Adieu (1929), Giess obtint la même année la médaille d’or du Salon de Paris avec Pastorale. De 1930 à 1933, Giess séjourna à la Villa Medicis et s’imprégna de la peinture italienne. Le prix de la Casa Velasquez en 1933 lui permit de passer une année à Madrid où il se laissa séduire par la peinture de Zurbaran. En 1937, Giess fut nommé membre du jury du Salon, puis, en 1942, membre du jury de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts. Élu membre de l’Académie des Beaux-Arts (section peinture) en 1957, il en devint d’abord vice-président en 1962 puis président en 1963. Giess a largement profité de l’enseignement des grands maîtres italiens et espagnols dont on retrouve l’influence dans le classicisme de ses toiles. Giess exposa régulièrement au Salon des Artistes français entre 1926 et 1949 : La Visitation (1926), Mère et Enfant (1931), Quiétude (1932), Vénus espagnole (1935), Femme nue (1937), Scène d’intérieur (1942), Femme endormie (1947), la Route (1947), la Toilette (1949). Il exposa également à la Galerie Charpentier (1937) et au Salon des Artistes alsaciens (1957). En Alsace, il réalisa des expositions, entre autres à Mulhouse (1926, 1928, 1936, 1963, 1965 et 1971), à Colmar à la Galerie Huffel (1951, 1953, 1960), à Strasbourg chez Actuaryus (1955 et 1958). À l’étranger, Giess exposa en 1962 à New York (galerie Wildenstein) et en 1963 il participa à l’exposition de la peinture contemporaine française à Munich. Giess exécuta des peintures à l’huile, des aquarelles et plusieurs peintures murales (la Vie de saint Christophe à Champlitte, une Pietà et N.-D. de la Paix à l’église Sainte-Marie à Colmar (Paysage vosgien, Hiver à Wattwiller) et de nus, occasionnellement aussi peintre de natures mortes (Pichet et fleurs de printemps) et portraitiste (Le poète Victor Schmitt). Le Musée d’Art moderne à Paris possède de lui : Mon atelier à la Villa Médicis ; d’autres œuvres de Giess se trouvent aux musées de Mulhouse (La Visitation), de Colmar (Paysage d’été), de Lyon, Marseille et Vesoul entre autres.

L’Alsace française du 10.9.1927 ; Neuer EIsässer Kalender, 1930 ; SA, 1950, n° 1, p. 93 et n° 3 ; Magazine Ringier 10.12.1955 et 21.12.1957; Nouveau Rhin français 3.11.1955 ; 26.11.1957 ; Courrier des Marches 1958, n° 50, p. 4-5 ; Nouveau dictionnaire national des contemporains, 1964, p. 409 ; SA, 1973, n° 47 ; Dernières Nouvelles d’Alsace, 22.12.1973 ; Annales de l’Académie d’Alsace, 1974, n° 2, p. 28-30 ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, IV, 1976, p. 716 ; Dictionnaire de biographie française, XV, 1982, 1488-1489 ; Encyclopédie de l’Alsace, VI. 1984, p. 3368 ; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, Éditions Oberlin, 1985, p. 114 ; F François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs, L. Kieffer, R. Metz), Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère 1880-1982, Kaysersberg, Éditions Printek, 1987, p. 121, n° 252.

Monique Fuchs (1988)