Erudite, (Pl) (★ Strasbourg 4.6.1926).
Fille d’Alexandre Vogt, ingénieur, et de Georgette Kintz. ∞ 18.10.1948 à Strasbourg Roger Georger, négociant. Divorcée en 1960 ; 4 filles. Études secondaires au collège Lucie Berger (Marie Hart). Abitur à Pâques 1944. La mort de son père a interrompu ses études universitaires jusqu’en 1973 où elle a cumulé cours du soir en psychologie, cours par correspondance et à l’université, sans négliger la musique et le chant choral que lui avait déjà enseignés son père. Sa vocation de sauvegarder les valeurs ancestrales par l’étude des textes anciens l’a amenée tout naturellement à se consacrer aux archives. Elle a appris la profession à la source, aux Archives municipales de Strasbourg de 1972 à 1980, date à laquelle elle s’est vu confier la gestion des archives de la maison de Dietrich et la refonte de l’inventaire du fonds. Dès lors son grand œuvre sera l’inventaire et la sauvegarde des archives de Dietrich qu’elle n’a cessé d’enrichir par ses recherches dans les fonds d’archives étrangers, tout en s’adaptant à l’informatique. À la demande de l’ancien Bundespräsident, Richard von Weizsäcker, elle a étudié en 1986-1987 les ancêtres strasbourgeois des Weizsäcker et présente ses travaux à Bonn. Elle a participé à l’inventaire de plusieurs autres fonds d’archives privées (notamment de Turckheim, Grunelius).
Hélène Georger-Vogt a également été nommée récemment Wissenschaftlicher Beirat (conseiller scientifique) d’un institut de recherches en Hesse et collaboratrice du cercle de la Noblesse du Rhin supérieur (pour les deux rives). Elle fut également membre de la Société française d’Histoire de la Médecine et travailla durant onze ans pendant les vacances à l’Istituto di Antichità Ravennati e Byzantine ainsi qu’avec et pour l’installation à l’Académie des Sciences à Paris, d’un fonds de recherches Philippe-Frédéric de Dietrich ©, Jacob Reinbold Spielmann © et d’autres, basé sur le déchiffrage et la mise en mémoire informatique de la correspondance, fonds mis à la disposition des chercheurs. Ses travaux l’amenèrent également à s’interroger sur les origines réelles de la Marseillaise et à en étudier les sources avec opiniâtreté. Chevalier des Arts et Lettres (1995).
Auteur d’articles et collaboratrice de plusieurs publications historiques, H. Georger-Vogt s’intéresse à deux chantiers dont une étude des Vestris, danseurs florentins, véritables « dieux de la danse » qui ont révolutionné le ballet à Paris au XVIIIe siècle et, en collaboration avec un professeur de l’université de Barcelone, la traduction des écrits de Roeslin ©.
« La danse de Saint-Guy », Alsace historique 1977, Pays d’Alsace, Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, IV, 1977, p. 6-10 ; « François Emmanuel Fodéré », Alsace historique, 1977/9, p. 266-268 (deux articles publiés dans Dauphiné libéré du 24.1.1778) ; « La Fondation Zeyssolff », Alsace historique, 1978/9, p. 295-297 ; « L’incendie de la bibliothèque de Strasbourg, 1870 », Alsace historique, 1978/12, p. 51-55 ; « America-Amérique », Alsace historique, 1978/14, p. 116-117 ; « Un spécialiste de la navigation rhénane : Jean Thiébaut de Hugel », Bulletin de la Société des Amis du Musée Régional du Rhin et de la Navigation rhénane, 1998/10, p. 67-78, Co-auteur de la monographie de Kolbsheim, 2003 ; Programme des manifestations, Physiciens en Alsace, témoins de leur temps (2005) ; collaboration au Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne.
Dernières Nouvelles d’Alsace des 20.1.1987 et 18.12.2001 ; Société d’histoire de Reichshoffen et environs, annuaire n° 23, 2003 ; Bulletin de l’Association des Amis de la société de Dietrich, décembre 1993 ; Correspondante permanente du journal annuel Le Dietrich.
† Georges Foessel (2006)
