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GEISSENBERGER Nicolas

Président-fondateur de la Chambre des métiers d’Alsace-Lorraine (1899), maire de Sélestat (1906-1910), (C) (★ Oberbichtlingen, Bade, 25.11.1865 † Stuttgart 31.8.1923).

Fils de Nicolaus Geissenberger, forgeron, et de Johanna Erhart. ∞ 9.9.1896 à Karlsruhe Maria Kaiser (★ Constance 8.8.1876) ; 2 enfants. Après des études secondaires à Augsbourg puis aux universités de Fribourg, Heidelberg et Leipzig. Docteur en droit. Le 16 janvier 1895 il vint occuper à Strasbourg les fonctions de Direktor des statistischen Amts, un service nouvellement créé à la ville. Appelé en 1899 à la direction du même service à Dusseldorf, il ne quitta pourtant pas Strasbourg et fut nommé ultérieurement Beigeordneter (adjoint) du maire Otto Back ©. Il s’attacha au développement de l’artisanat en créant le Landesverband der Elsass-Lothringische Gewerbe und Handswerksvereinigung dont il devint le président. En 1900 il fut également nommé président de la Chambre des métiers d’Alsace-Lorraine, fonction qu’il assuma jusqu’à son départ d’Alsace en 1910. Il fut élu comme premier maire à plein temps Berufsbürgermeister de Sélestat pour 6 ans le 18 novembre 1905 par le Conseil municipal, sans être issu de cette assemblée. Le mandat de Geissenberger fut marqué par la réalisation du château d’eau et l’installation du réseau de distribution de l’eau. Quant au projet de la construction (aujourd’hui lycée Dr Koeberlé), il fit avancer les projets de construction du Gymnasium et amorça la construction de l’École normale d’institutrices (décision 1910, réalisation 1912-14). L’installation de la Filature (1907) se réalisa également pendant son mandat. Il relança en 1909 le projet de percée du tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines envisagée dès 1867. Geissenberger n’alla pas jusqu’au bout de son mandat de six ans, l’affaire Georges Ruhlmann, un ingénieur municipal qu’il destitua mais qui obtint gain de cause devant le tribunal administratif, entraîna sa démission le 6 janvier 1910. À son départ de Sélestat, Geissenberger obtint la gérance de la Société de construction de Griesheim am Main. Mais ce ne fut pas une réussite. Il fut même mis en état d’arrestation pour malversation en 1914. En dernier lieu, il occupait la fonction de Syndikus der Würtenbergische Holzinteressenten à Stuttgart. Durant sa période strasbourgeoise, il signa plusieurs études parues dans la Gewerbezeitung für Elsass-Lothringen : « Die Arbeitslosigkeit in Strassburg, Personal und Gewerbesteuer ».

Archives municipales de Strasbourg état-civil ; Archives municipales de Sélestat, état-civil et délibérations du conseil municipal.

Maurice Kubler (1988)