Professeur de théologie, puis évêque de Toulon (★ Gerbéviller, Meurthe-et-Moselle, 21.5.1880 † Toulon 9.9.1969).
Fils de Nicolas Auguste Gaudel, tonnelier, et de Marie Hortense Thiébert. Lors de la réorganisation de la faculté de Théologie catholique de Strasbourg, après la première Guerre mondiale, le commissaire général Millerand prit conseil de l’abbé Hemmer, lorrain, curé de Saint-Mandé, qui fit désigner plusieurs de ses compatriotes aux postes d’enseignants. L’abbé Gaudel, curé de Magnières dans le diocèse de Nancy, avait à son actif des études de théologie à l’Institut catholique de Paris, mais aussi à la faculté de Théologie de Munich. Il avait aussi de beaux états de service : resté dans sa paroisse durant l’occupation allemande, il avait arraché la grâce de dix-neuf otages menacés d’exécution. Il avait ensuite servi trois ans comme brancardier dans l’armée française. Nommé en 1920 comme professeur de théologie dogmatique, il resta à Strasbourg jusqu’à l’évacuation de 1939, continua ses cours à Clermont-Ferrand où l’Université se trouvait repliée et où il fut nommé supérieur du Séminaire universitaire. Il y reçut en septembre 1941 la nouvelle de sa désignation comme évêque de Fréjus. Il fut consacré le 1er décembre suivant ; sous son épiscopat, le siège fut transféré à Toulon en 1958 et il prit sa retraite le 1er octobre 1960. Il publia en 1939 Le mystère de l’Homme-Dieu, il collaborait régulièrement au Dictionnaire de théologie et à la Revue des sciences religieuses.
J.-M. Aubert, curriculum vitae et liste des publications : Université de Strasbourg, Faculté de théologie catholique, Mémorial du Cinquantenaire 1919-1969, Strasbourg, 1970, p. 159-161 ; Notes de Mollat, M. Nédoncelle, J. Plagnioux, ibid, p. 81, 88, 93 etc ; Bulletin de l’Académie du Var, 1969, p. 53-54 ; Dictionnaire de biographie française, XV, 1980, 696.
Jean-Yves Mariotte (1988)