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GANIER Henri Marie (TANCONVILLE)

Homme de lettres et artiste peintre, (C) (★ Lunéville 29.7.1845 † Baume-les-Dames 20.9.1936). ∞ Joséphine Picard. Après avoir fait des études de droit à l’Université de Strasbourg, il fit son stage comme avocat à la Cour d’appel de Colmar, mais entra ensuite dans la magistrature. Juge d’instruction à Nancy de 1872 à 1893, il démissionna de ses fonctions pour venir à Strasbourg et y créer son atelier de peintre. Ganier est connu comme peintre et illustrateur sous le pseudonyme de Tanconville. En juillet 1914, il se réfugia à Genève, puis à Baume-les-Dames. Revenu à Strasbourg en 1921 et 1922, il se retira définitivement dans le Doubs. Comme artiste peintre, il fut élève de Zelger à Lucerne, puis de Touchemolin à Strasbourg. L’œuvre de cet aquarelliste, dessinateur et illustrateur, concerne principalement des sujets militaires, bien que les paysages et les scènes de genre n’aient pas été négligés. On lui doit de nombreuses illustrations d’ouvrages, parfois en collaboration, dont les textes sont parfois dus à sa plume : Les régiments et les milices d’Alsace et de Sarre, textes et planches, 1882 ; Voyages aux châteaux historiques des Vosges septentrionales avec Jules Froelich, 1884 ; La chasse et la pêche de Maurice Engelhardt, 1887 ; La fille de Zarko le Dalmate, 1908 ; Contes et récits nationaux. Au pays d’Alsace, 1908 ; Les Garnisons de Strasbourg au XIXe s., 1911 ; Elsässische Volkslieder, Strasbourg, 1913 ; Les Alsaciens dans la Garde impériale et dans les corps d’élite, 1914 ; Récits et légendes d’Alsace, avec Edmond Tuefferd ; Holzhauefawle ; Trois Étapes de la vie de Strasbourg, en collaboration avec Fritz Kieffer © et Anselme Laugel ©. On lui doit également de nombreuses affiches, des cartes postales, des cartes publicitaires, des illustrations de calendriers pour l’Imprimerie alsacienne, des planches de petits soldats en papier à découper. Précisément, dans ce dernier domaine, il joua un rôle important en relançant la tradition du « petit soldat de Strasbourg » et en formant de nombreux peintres de ces petites figurines. Et il faut encore citer sa collaboration, pendant quarante ans, au Messager boiteux de Strasbourg.

Des œuvres sont conservées au Cabinet des estampes de Strasbourg et au Musée historique de cette ville.

P. Martin, Les petits soldats de Strasbourg, Strasbourg et Paris, 1950 ; F. Lotz, Les petits soldats d’Alsace, Strasbourg, 1978, p. 75 et 76 ; F. Lotz, Les petits soldats de Strasbourg, cahier n° 9 du Musée de Pfaffenhoffen, 1979 ; R. Metz, Les peintres alsaciens de 1870 à 1814, thèse, Strasbourg, 1981 ; R. et A.-M. Holveck, L’Alsace vue par les illustrateurs, 1897-1930, Ingersheim, 1982 ; F. Lotz, Artistes-peintres alsaciens de jadis et de naguère. 1880-1982, Kaysersberg, 1987.

François Lotz (1988)