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GANGLOFF Casimir

Explorateur, administrateur, souverain, (Pl) (★ Durlach 4.3.1858 † ?). Né de parents originaires de Pfaffenhoffen, il partit pour la France vers 1880 et entra dans l’armée. Engagé volontaire dans l’infanterie de marine il avait été rapidement promu sergent-major. Mais peu après il tua son capitaine au cours d’une rixe et, traduit devant le Conseil de guerre, fut condamné aux travaux forcés à perpétuité et transféré comme forçat en Nouvelle-Calédonie. Il réussit peu après à s’en évader avec trois compagnons de captivité et gagna avec eux aux alentours de 1890, les possessions allemandes de Nouvelle-Guinée, dites Nouveau-Hanovre. Reconnu citoyen allemand par les autorités du Nouveau-Hanovre, il se lança avec le plus grand succès dans le commerce du coprah et de la noix de coco et fonda plusieurs comptoirs, faisant le cabotage d’île en île. Il parvint ainsi à l’île de Kong où il épousa en grande pompe la fille du roi. Devenu roi à son tour à la mort de son beau-père, il étendit même sa domination sur les îles voisines. Il apporta paix et prospérité à son « royaume » en y développant la pêche industrielle et en signant des contrats considérables avec des pêcheries japonaises. Devenu grand propriétaire foncier et éleveur, il fut grièvement blessé et estropié dans une explosion de dynamite où il perdit un bras et un œil. S’étant défendu avec succès contre les cannibales qui voulaient s’emparer de lui, il réussit à les tenir en respect, revolver au poing, et put gagner la station de Herbertshöhe où il fut soigné à la mission catholique. Rétabli grâce à sa nature vigoureuse, il put, après quelques mois, regagner son île. Il décida alors de faire visiter l’Exposition Universelle de Paris à son fils Ernest, âgé de 7 ans, et vint séjourner d’avril à août 1900 chez son cousin germain, boulanger, 3 rue des Planches à la Krutenau, où son séjour fit sensation. Le 16 août 1900 il repartit pour son « royaume » de Nouvelle-Guinée.

État-civil de Pfaffenhoffen ; Strassburger Post, 1899 ; Le Temps du 20.2.1900 ; Dernières Nouvelles d’Alsace du 24.9.1964.

Georges Foessel (1988)

Inhumé au cimetière catholique de Rockwood (Sidney, Australie) le 22.7.1910.

Site internet http://search.catholiccemeteries.org.au, consulté janvier 2019

Philippe Legin (janvier 2019)