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GAMBS Paul Godefroi II

Ammeistre, (Pl) (★ Strasbourg 9.12.1699 † Dorlisheim 19.10.1768).

Fils de Paul Godefroi  I ©. ∞ 7.9.1743 à Strasbourg Marguerite Salomé Mappus, († 9.2.1764), veuve de Henri Louis Engelhard. Après une scolarité au Gymnase, Paul Godefroi Gambs qui ne semblait pas fait pour les études, s’engagea dans diverses armées et passa vingt années de sa vie à guerroyer à travers l’Europe, avant de retourner parmi ses concitoyens et engager une carrière administrative qui allait le mener sans coup férir à tous les postes enviés et à la magistrature suprême. Dès l’âge de 17 ans, il s’était mis au service de l’armée vénitienne pour combattre les Turcs. Trois années plus tard, en 1719, il fit campagne en France et dans les Flandres et jusqu’en 1733, servit dans les troupes danoises, pays d’où sa famille maternelle était originaire. Après la guerre de Pologne, il revint enfin à Strasbourg. Son ascension dans le cursus, habituel dans son milieu familial, fut néanmoins extraordinaire par la qualité des fonctions qui lui furent rapidement confiées. Reçu dans la tribu des Gourmets, il en fut échevin en 1736. Il fit partie du Grand Sénat en 1738 et dès 1741, il fut l’un des Triumvirs des Impôts indirects. En 1743 il fut admis parmi les XXI, en 1744 chez les XV (jusqu’en 1763) et il fut des XIII de 1763 à sa mort. Il fut également placé à la tête des anciens de Saint-Nicolas (Oberkirchenpfleger), assesseur du Tribunal matrimonial, adjoint du directeur de la Douane (1745) puis, en 1746, directeur de la Monnaie comme l’avait été son grand-père Jean Sébastien ©. En 1748 il fut censeur judiciaire, en 1749 directeur de la Douane (Kaufhaus) comme son arrière-grand-père Paul Gambs © et bailli d’Illkirch et de Dorlisheim ; en 1752 il fut choisi comme administrateur dans le Collège de l’Hôpital militaire, en 1754 censeur des livres et directeur des Affaires commerciales. Élu ammeistre en 1756, il fut réélu autant de fois que la constitution le permettait soit une année par période de cinq ans : il fut donc à la direction suprême des affaires strasbourgeoises en 1756, en 1762 et en 1768. Il exerça également les fonctions de scolarque à partir du 1er août 1763. À la fin de sa vie, il résidait dans la propriété de Dorlisheim que son épouse prédécédée tenait de son premier mari.

J. R. Spielmann, In Memoriam, 1768 ; Archives départementales du Bas-Rhin, 55 J, fonds Muller, sous Mappus, J. Hatt, Liste des membres du grand sénat de Strasbourg…, Strasbourg, 1963, p. 636.

† Marcel Thomann (1988)